Tout le monde d’Angèle dans le Petit salon
Du mercredi 1er février au vendredi 31 mars, la Maison des arts présente : Angèle Riguidel volume/ installation.
Le monde d’Angèle Riguidel nous emmène en plongée souterraine et lumineuse, peuplée d’éléments de peu, d’objets trouvés ou retrouvés ; assemblages poétiques, présences funambules, fragiles, ne tenant plus qu’à un fil. Associations miraculeuses de fer, de cordes, de boîtes, de tout et de rien usé, ce rien réactivé, de lumières blanches et électriques. Poupées astronautes et songeuses passagères d’astronefs, en partance pour une destination immense, celle de notre univers intime et rêveur. Et le vent, invité à cette occasion, propulsé d’une machine qui souffle fort et fait envoler nos rires et nos chevelures.
Donner une autre vie aux objets
Née en 1970 à Lisieux, titulaire du Bac arts appliqués et BTS stylisme, elle a parallèlement suivi des cours de sculpture, de peinture, et de gravure. Depuis 2001, elle démonte, recycle, détourne, assemble… dans un but lumineux : donner une autre vie, une dernière chance à tous ces objets qui sont souvent jetés, délaissés, qui n’ont plus leur place dans notre société. Chaque objet est préservé, observé, pour lui trouver la meilleure mise en valeur possible sans camouflage. Elle les laisse s’exprimer, se faire écho, elle essaie de trouver des associations d’objets qui fonctionnent entre eux pour garder une cohérence de matière et de forme, physique et mécanique. Comme pour un puzzle l’assemblage se fait naturellement, le montage électrique fait partie intégrante de cette construction, tout en gardant en tête le souci du détail et une certaine finesse. Et c’est une autre histoire qui se raconte, elle se dit médiatricebricoleuse de ces objets qui ont tant à dire. Elle tient à donner une certaine magie à ces objets par la lumière, leur donner une âme, Au départ, elle utilisait principalement les métaux et le verre, l’usage des matériaux s’est élargi au plastique, bois, papier, carton… chaque matière ouvre sur un nouvel univers.
L’expérimentation, l’envie de tester des associations avec ces objets qui lui tiennent tant à coeur, après tout ce temps, est devenue une addiction. Elle a une approche matérialiste, certainement, dans une société qui consomme trop et trop vite, mais elle a aussi un lien affectif avec tous ces objets qui nous ont aidés et accompagnés tout au long de notre vie, sa démarche constitue aussi une tentative de retenir ce temps qui passe trop vite. Elle crée une cohérence entre sa nature humaine accumulatrice avec une activité constructive et créative, sensible aux problèmes d’énergie et de société. Elle a une approche curieuse vis-à-vis de chaque objet, sans a priori. On remarque un cheminement néanmoins, les objets ne se racontent pas de la même façon dans le temps, la manière dont elle appréhende les mêmes objets entre le début de sa démarche et aujourd’hui a évolué. Il y a une chronologie qui a son importance également dans la globalité de son travail : chaque pièce a sa place. C’est de la poésie qui émane de ces assemblages. Laissez-vous plonger dans l’enfance, être interpellés, amusés ou émus.
Angèle Riguidel volume/ installation, du mercredi 1er février au vendredi 31 mars au Petit salon de la Maison des arts. Vernissage mercredi 1er février à 18 h 30. Exposition ouverte du lundi au vendredi 10h12h et 14h-17h. Entrée libre