« Que l’Éducation Nationale mette des structures en place »
L’association Phobie Scolaire Normandie, basée dans la Manche (Courcy), a invité les familles à une rencontre samedi à la salle du centre socioculturel pour « rompre l’isolement des parents et partager les expériences de leurs enfants touchés par la phobie scolaire ». Membre et référente de l’association pour le département de l’Eure et celui de Seine-Maritime, Laetitia Pollet est confrontée au quotidien à cette pathologie « qui ne s’apparente ni au chantage, ni au caprice ».
Son fils Hugo (15 ans) souffre de phobie scolaire depuis 4 ans. « Il a été pris de maux de ventre à répétition et n’a plus voulu aller à l’école », impossible pour lui de franchir les grilles du collège Pompidou où il est toujours inscrit. « Un blocage, une peur que je n’arrive pas à expliquer, je suis tétanisé ». Le jeune homme doit faire des stages en entreprises et c’est le même problème, « c’est difficile », admet-il. Ses parents se sont tournés vers la médecine générale puis des spécialistes (psychothérapeutes).
Un traitement médical lui a permis d’éviter que les symptômes ne s’aggravent davantage, que sa dépression ne s’accentue. « Ça va mieux mais ce n’est pas encore suffisant pour faire le pas qui manque ».
Laetitia Pollet souhaite que l’Éducation Nationale mette des structures en place « pour les enfants et ados dans cette situation de souffrance, des classes aménagées avec moins d’élèves. Cela existe dans d’autres départements, alors pourquoi pas dans l’Eure ? ». Hugo, qui a tenté les cours par correspondance sans réel succès, pense que la solution de classe réduite pourrait être la bonne, « je crois que je me sentirai plus à l’aise ».