Évreux « tendre et immature »
Battus 4-0 à Bourges alors qu’ils avaient mis les petits plats dans les grands pour ce déplacement dans le Cher, les footballeurs ébroïciens sont-ils retombés dans leurs travers du début de saison ? L’entraîneur Dramane Dillain espère que non.
Évreux voyage mieux, écrivaiton dans notre annonce parue dans La Dépêche du vendredi 10 mars. Il faut dire qu’avant le déplacement à Bourges, l’EFC 27 restait sur une série de trois déplacements positifs (1 v, 2 d) faisant suite aux cinq revers initiaux à l’extérieur.
Patatras ! Samedi dernier, les Ébroïciens sont retombés dans leurs travers, en encaissant un sévère 4-0 qui fait tristement écho aux « roustes » reçues lors de la phase aller (Oissel 0-4, Tours 1-4, Blois 0-4).
Circonstance «aggravante» : Dramane Dillain et le club avaient souhaité partir la veille de la rencontre pour la première fois de la saison, et ainsi offrir aux joueurs un voyage et des conditions optimales pour ce déplacement chez un concurrent direct pour le maintien. Las, l’entraîneur local devait toutefois déplorer la défection de trois atouts offensifs majeurs : Boketsu et Valcy blessés, Vincent suspendu. Hier après-midi, avec deux jours de recul, «Bob» analysait la situation.
LE MATCH : PROFONDEUR ET IMMATÛRITÉ
« Après 30 minutes intéressantes, on a encaissé ce premier but qui fait très mal (1-0, 31e). Dès l’entame, on avait senti que Bourges allait abuser de la profondeur. Malheureusement, on s’est montrés tendres et immatures : comme en début de saison, on se liquéfie dès que le scénario ne tourne pas en notre faveur. On aurait pu jouer deux jours sans marquer, même si Ibrahima Camara manque deux face-à-face et un penalty peut nous être sifflé. Mais c’était en seconde période, quand le match était plié (ndlr, 3-0 à la mi-temps, 4-0 dès la 50e) et que Bourges nous avait laissé le ballon. Certes il manquait la ligne d’attaquants et il y a quelques buts évitables ou entachés de faute adverse, mais c’est quand même dérangeant. »
UN CONTEXTE DIGNE DU MONDE PRO
« Comme à chaque fois qu’on s’est rendus en région Centre, que ce soit au Mans, à Blois ou à Avoine, on débarque dans un contexte digne du monde professionnel. Un stade hors normes, du public, d’anciens pros dans l’effectif… Évidemment, ces clubs bénéficient de leur passé à un échelon plus important. N’empêche que mon équipe, composée en majorité de jeunes inexpérimentés, est un peu impressionnée.
Les gars possèdent autant de qualités techniques et individuelles, mais dans l’approche des matches et la gestion de l’événement, on pâtit de notre jeunesse. Dans cette poule, il n’y a que
Dreux qui nous ressemble. Au contraire, les équipes du Centre, d’un autre standing, doivent se demander où ils sont quand débarquent à Évreux.
Quant au déplacement la veille de la rencontre, les gens vont évidemment dire que ce n’est pas la peine de dépenser de l’argent si c’est pour en prendre quatre. Je peux comprendre, même si j’estime que les causes se trouvent ailleurs, notamment dans le niveau adverse.
Mais je rassure tout le monde : on n’a pas fait ça pour s’amuser. Le vendredi soir, les gars étaient dans les chambres, on s’est bien préparés le samedi… Mais ensuite, cet investissement nous a peut-être un peu coupés les jambes quand on a encaissé le premier but. » ils
« Ce match ne doit pas nous faire retomber dans nos travers. On doit au contraire conserver la confiance qu’on avait depuis plusieurs semaines (ndlr, remontée de la 14e à la 9e place après 3 victoires, 4 nuls et 1 défaite depuis fin novembre). Et prendre conscience que quand il manque des ingrédients ou qu’on ne se donne pas à 100 %, on peut «prendre la marée» (sic). Ça doit nous faire appuyer sur le curseur «alerte». On encaisse encore un carton, mais comme l’entraîneur de Bastia l’a dit le week-end passé après un 0-5 à Guingamp en Ligue 1, on n’a perdu que trois points. Et si on gagne 1-0 samedi contre Blois (samedi 18 h), on en aura récolté autant, peu importe le score et une différence de buts négative. » D. Elh.