Asgards en marche avant
Volontaires et combatifs, les gaillards de Cyril Marcilly ont fourni une belle opposition face aux Killer Bees de Barentin, intraitables leaders. De quoi valoriser les progrès du football américain à Evreux.
Une défaite honorable.
Certes, à 30 à 14 la défaite est incontestable. Mais dimanche après-midi, sur leur terrain de l’hippodrome de Navarre, si les Asgards d’Evreux ont plié face aux nombreux coups d’aiguillons donnés par les « Abeilles tueuses » de Barentin, ils ont néanmoins rendu les armes avec la manière.
En reconstruction depuis le début de saison, le groupe coaché par Cyril Marcilly montre en effet de nombreux signes de progrès à tel point que son adversaire du jour s’est fait peur jusqu’au coup de sifflet final.
Car après deux quart-temps infructueux (0-14), les hommes emmenés par Aymeric Harrouard surent utiliser les outils fournis par leur entraîneur pour obliger le leader à serrer les rangs afin de conserver sa marge d’écart.
Surpris d’entrée sur le kick off du troisième quart-temps où le receveur des Killer Bees traversa le terrain pour aller marquer (022), les Ébroïciens prirent ensuite le jeu à leur compte en multipliant les phases de progression vers la zone de touchdown adverse.
Récompensés
Stoppés à un mètre du but à la fin de la manche, les Asgards furent récompensés dans le dernier acte quand leur capitaine fit l’effort d’oublier la douleur d’une belle entorse au pied droit pour aller franchir la ligne de vérité barentinoise (6-22).
Et si, peu après, les visiteurs trouvèrent de nouveau la faille (6-30), les gaillards d’Evreux sortirent la scie sauteuse afin de découper la ruche des Killer Bees dans un money-time soldé sur un TD transformé (14-30).
« En première mi-temps, on a fait des erreurs à cause de problèmes de responsabilités de zone et sur le jeu au sol, explique Cyril Marcilly. On a manqué d’attention sur les passes et en attaque il fallait bloquer plus. Cela a été corrigé en deuxième mitemps, à part sur le premier touchdown. L’important, c’est que l’on a marqué des points face au leader du championnat. »
À l’heure d’un nouveau cycle
À deux journées de la fin, les Asgards sont pour l’instant à la dernière place de leur poule régionale. Pour autant, Cyril Marcilly n’est pas inquiet. Depuis le début de saison, l’homme compose avec un nouveau groupe et ses objectifs se situent donc à moyen terme.
« On progresse et vu le match d’aujourd’hui on voit que l’on peut enfin jouer au football, souligne le président et entraîneur des Asgards. D’ailleurs, au classement on n’est pas à notre place et il nous reste deux matches à jouer contre les Léopards de Rouen. Mais là n’est pas le problème, on connaît un changement de cycle avec des nouveaux, cette saison on est sur de la formation et on visera un objectif de play-offs dans deux ans. Le club est composé de 120 licenciés, nous avons aussi une équipe mixte de Flag football qui évolue en D2, et une équipe de football américain moins de 19 ans dans le cadre d’une entente avec les Loups de Louviers. C’est bien pour les jeunes car ils attaquent un vrai bon championnat. Mais 120 licenciés, c’est trop limité. Il nous faut encore recruter. »
Un sport passion
En France, le Flag et le foot US sont, avant tout, affaire de passionnés. Depuis mai 2009, le club des Asgards récolte les fruits du travail assidu d’un président qui, au demeurant, prend plaisir à multiplier les casquettes.
Car en plus d’être entraîneur, Cyril Marcilly est également président de la Ligue de Normandie, arbitre national de Flag, et arbitre régional de football américain, souvent invité à aller arbitrer en Élite.
« C’est mon petit plaisir à moi, confie l’homme fort des Asgards. C’est super de pouvoir arbitrer le haut niveau. Mais je ne fais pas tout au club, je sais déléguer les responsabilités. L’organisation des matches est gérée par Aymeric Harrouard, et les compétitions de Flag sont organisées par Caroline Quinternet. »
Un travail d’équipe qui se fait dans une ambiance très conviviale. Et qui mérite d’être apprécié par le plus grand nombre. B.L.