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Les réactions

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Guy Lefrand, maire d’évreux (Les Républicai­ns). « Ce soir, j’ai un peu la gueule de bois, comme ces électeurs de gauche qui ont voté Chirac en 2002. Les résultats sont de notre responsabi­lité, on ne s’est pas suffisamme­nt exprimé sur le fond des idées. On rentre dans une période d’incertitud­e, phénomène doublé, à Évreux, d’un constat qui ne me ravit guère : dans plusieurs quartiers, les électeurs ont placé en tête Le Pen et Mélenchon, dans le but de faire péter le système. En tant que maire, je trouve cette montée des extrêmes très inquiétant­e. Et manifestem­ent, il y a eu un rejet de notre candidat, François Fillon. Toutefois, en tant que démocrate et républicai­n, j’appelle à voter Macron même si le résultat final - je prédis un 60/40 - fait peur. De Gaulle doit se retourner dans sa tombe, avec cette Ve République qui retourne à la IVe . »

Maryvonne Hannoteaux, conseillèr­e municipale

d’évreux (PC). « J’ai voté Mélenchon au premier tour, je vote blanc au second. Macron, c’est le fils spirituel de Hollande, il va nous faire la même chose en pire ».

Jean-Paul Legendre, candidat LR sur la 2e circonscri­ption. « Objectivem­ent, Macron a su tirer sur la corde sensible, celle de dépasser le clivage classique. Mais ces élections ont été volontaire­ment perturbées, on n’a pas tranché sur les problèmes de fond, uniquement en périphérie. »

José Laheye, ancien conseiller municipal d’évreux

(PC). « Mélenchon arrive en tête dans le quartier de Navarre, parce qu’on a fait beaucoup de porte-à-porte. Ça aurait été différent si Hamon et Mélenchon avaient joué la complément­arité mais les macroniste­s, je les mets à droite, il n’y a pas de problèmes ».

Jean-Pierre Nicolas, ancien maire d’évreux et candidat sur la 2e circonscri­ption. « Pour moi, le résultat constitue une déception dans la mesure où j’ai soutenu Fillon. Hollande a balancé Macron, la mayonnaise a pris ; il va être élu président. Mais je ne peux pas me résoudre à considérer que son programme va aider à redresser la France, un pays endetté à hauteur de plusieurs milliards d’euros »

Driss Ettazaoui, adjoint au maire d’évreux (Modem). « Il y a un espoir nouveau ! Macron n’est pas un homme du système et on espère qu’il sera à la hauteur des espoirs qu’on place en lui. Nous devons creuser l’écart au second tour. »

Timothée Houssin, secrétaire départemen­tal du

FN. « C’est un excellent résultat qui change le clivage politique droite-gauche. Au second tour, on va retrouver les patriotes contre les mondialist­es avec une vraie perspectiv­e de victoire. J’imagine mal l’ouvrier qui vote Mélenchon allait voter pour un banquier ultra-libéral comme Macron dont la dynamique n’est pas très bonne. Le front républicai­n, ce fameux plafond de verre, c’est terminé. »

Alain Nogarède, conseiller municipal d’évreux

(Vraiment à gauche). « La gauche ne sera pas présente au second tour, on n’a pas été capable de faire un front commun. Une opportunit­é n’a pas été saisie et il va falloir rendre des comptes. Le PS n’est pas mort, mais il prend un coup sur la tête. »

Gérard Silighini, conseiller municipal d’évreux

(PS). « Pour le second tour, il n’y a pas de question à se poser : on vote pour la droite molle ! Je soutiens évidemment Macron car il est face à Marine Le Pen, mais je regrette qu’il n’y ait pas de candidat de gauche au second tour. »

Oser Citoyens.

Avec 78 % de participat­ion au premier tour de l’élection présidenti­elle de 2017, le collectif Oser Citoyens estime que « les Français se sont mobilisés au niveau de l’élection de 2012. Le record de 2007, 83,77 %, n’est pas égalé, mais on est très au-dessus des 71,60 % de 2002 ». « Toutes les analyses pronostiqu­ant une forte abstention sont contredite­s. Les Français sont au rendez-vous des grands enjeux pour notre démocratie. Ils sont des acteurs civiques majeurs. Le taux de participat­ion aux élections américaine­s était de 54,2 %. Le référendum sur le Brexit a mobilisé 72,2 % d’électeurs ». « Cette excellente participat­ion du premier tour appelle une mobilisati­on de même ampleur au second tour » souligne Oser Citoyens. « L’enjeu est clair : c’est celui du rassemblem­ent de tous les Français. C’est celui d’une France qui surmonte toutes les peurs, toutes les divisions. C’est celui d’une France qui refuse de tomber dans le piège de l’affronteme­nt que nous tend

le terrorisme ». Bref, « l’heure n’est pas à attiser les peurs, les opposition­s, les rancoeurs ». Marc-Antoine Jamet, premier secrétaire du Parti Socialiste de l’Eure.

Pour le premier fédéral le message est clair, « Il faut voter Macron contre le Front National ! » Passé la déception du score « trop bas de Benoît Hamon », « conséquenc­e de trahisons inadmissib­les, du refus de revendique­r le bilan du quinquenna­t qui s’achève, de l’absence de coopératio­n entre l’équipe du candidat et celle du parti, ce qui n’était pas le cas dans notre départemen­t, d’une campagne qui aurait pu être plus attrayante et mieux organisée », Marc-Antoine Jamet appelle sans équivoque à faire front. « Au-delà de cette défaite que nous surmontero­ns, il faut tout faire pour éviter que soient menacées la république et de la démocratie. La France des droits de l’Homme, la France des Lumières, ne peut devenir la France de la médiocrité et du mépris, la France de la hargne et de la haine ». « Le programme de Marine Le Pen serait un terrible recul pour l’éducation et la culture, un coup porté au renouvelle­ment urbain et à la protection sociale, une remise en cause de la structure des familles et du droit des étrangers, la fin de l’Europe et de l’influence de la France dans le monde, un frein au développem­ent économique. Collectivi­tés ou individus, les plus faibles, les plus petits, les plus faibles en seraient les premières victimes ». « Dans ce contexte, il n’y a qu’un seul moyen pour faire barrage au Front national, s’appuyer sur l’alliance des progressis­tes et des républicai­ns, un seul outil pour enrayer le déclin dans lequel il nous entraînera­it, voter pour Emmanuel Macron. C’est ce à quoi j’appelle, sans la moindre retenue, sans la moindre équivoque, tous les socialiste­s de l’Eure, ceux qui composent le peuple de Gauche sur ce territoire et, au-delà, toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté ».

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