6 procédures en 6 mois
Domicilié à La Madeleine d’Évreux, Jean Mendy (21 ans) est depuis six ans en France mais il n’a pas intégré les lois sur la conduite automobile et, notamment, celle sous stupéfiants et sans permis de conduire. Interpellé, deux fois en octobre, une fois en décembre, une autre en mars (à juger prochainement) et le 17 février, toujours sous stups au volant, il comparaît après les derniers exploits de la nuit du 14 au 15 avril. Lors d’un contrôle routier au rondpoint, route d’Orléans, il aurait été reconnu, circulant en sens inverse avec une Laguna à l’aile endommagée. Le conducteur avait échappé au contrôle en franchissant la moitié d’un parterre central puis il avait disparu en grillant les feux d’arrêt.
Le signalement dénonçait l’habitué de ces fantaisies routières dangereuses et, lorsqu’il fut repéré le lendemain, la chasse reprit jusqu’à une impasse où on le retrouva recroquevillé à l’arrière du même véhicule, toujours shooté. Trois jours après, c’est la comparution immédiate, car depuis le mois d’août, il a été interpellé le lendemain même de ses… suspensions de permis !
Un danger routier
« Inquiétant » constate le procureur Eric Neveu trouvant bizarre les dénégations du prévenu. Car il n’y avait que Mendy dans cette voiture et il l’avait forcément conduite. Le magistrat s’attend à une plaidoirie visant à une relaxe et proteste que le délinquant est un danger pour l’usager de la route. Il requiert huit mois d’emprisonnement avec un mandat de dépôt.
Me Émilie Hilliard plaidera pour les faits du 14 avril, car, dira l’avocate, il n’aurait pu « obtempérer », les appels lumineux et sonores n’étant pas actionnés dans la poursuite et le délit de fuite qu’on reproche à son client. Juste condamné pour la conduite sans permis du 15 avril, Mendy maintenu en détention, purgera quatre mois de prison ferme.