Jackpot pour l’extrême droite
Dans le canton de Conches-en-Ouche, le Front national arrive en tête dans 27 communes sur 31 avec des scores records à près de 50 %. Idem dans le fief du socialiste Alfred Recours.
Les mines étaient sombres, dimanche soir, dans le chef-lieu du canton de Conches-en-Ouche tandis que les maires des alentours apportaient leurs résultats. Dans 27 communes sur 31, c’est l’extrême-droite qui se place en tête. Largement en tête. C’est la petite commune de Beaubray (environ 300 habitants) qui enregistre le score le plus élevé. 48,28 % des Beaubraysiens ont voté pour Marine Le Pen, 20 points de plus qu’en 2012 ! Trois autres communes dépassent les 40 % de frontistes. C’est le cas de Burey, Tilleul-Dame-Agnès et Sébécourt. « Ça commence à devenir une habitude, déplore Dany Bouvet, le maire de Sébécourt. Quelque part il y a une volonté de changement, c’est ce que j’entends dire. Un rasle-bol envers l’appareil politique. » Mais d’ici à voter Front national ? Apparemment oui.
Deux communes sont restées fidèles à la droite : Champ-Dolent et Le Mesnil-Hardray qui offrent, comme c’était déjà le cas en 2012, plus de 40 % des voix à leur candidat.
À gauche par contre, c’est la claque. Même Conches-enOuche, qui élit et réélit Alfred Recours (PS) depuis 1984, a viré sa cuti. Dimanche, Marine Le Pen y a récolté 32,99 % des voix, soit 232 de plus qu’en 2012. Cette année-là, c’est François Hollande qui était arrivé en tête avec 30 % des voix. Mais dans la ville médiévale, il semblerait que les voix de gauche se soient dispersées entre Jean-Luc Mélenchon (16,44 %) et Emmanuel Macron (19,77 %) soutenu par Alfred Recours. Benoît Hamon, le candidat officiel du parti n’y récolte que 6,39 % des voix.
Seule la commune de Parville a voté comme sa voisine ébroïcienne, pour Emmanuel Macron.