Un marché bio en centre-ville
« Certes, on fait de la distribution de produits bio. Mais on veut surtout créer du lien social, et pérenniser une vie de quartier » Président de l’association Les Paniers de la Harpe, Antonin Mercier a «baptisé», jeudi, son marché à ciel ouvert. Un marché qui ouvre ses étals à plusieurs producteurs de la région : les Petits Pains de Jérôme (Thuit de l’Oison), Sophie Beauvois, de la ferme des Clos Mignons (Sainte-Marguerite-enOuche) et les Jardins de Neustrie (Val-de-Reuil).
Au gré des saisons, les clients pourront, ainsi, faire le plein de fruits et légumes, de fromages et laits de chèvre, de pièces d’agneau, d’oeufs et de pain bio.
« Mais au contraire des AMAP, qui proposent des paniers fixes, nos adhérents (la cotisation s’élève à 10 €/ an, ndlr) auront la possibilité de choisir, eux-mêmes, leurs produits » décrypte Antonin, titulaire d’un master en agroécologie et bien décidé à se frayer un chemin entre Biocoop et l’Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne dans un département où la culture bio n’est pas vraiment ancrée dans les moeurs.
À titre indicatif, l’Eure n’offre que 5 500 ha contre… 27 000 à son voisin ornais ! Dans ce contexte, les Jardins de Neustrie font presque figure d’exception, avec 16 ha d’exploitation maraîchère.
« C’est un chantier d’insertion qui emploie 27 contrats à durée déterminée. Et ce sont leurs responsables qui ont souhaité développer le concept sur Évreux. »
Désormais, chaque jeudi de 18 h à 19 h 30, les consommateurs pourront donc faire leur marché selon le principe d’un engagement d’achats de 10 €/ semaine.
« Mais volontairement, on va limiter le nombre d’adhérents à une cinquantaine. Au-delà, ce serait compliqué à gérer » convient Antonin Mercier qui, en parallèle, souhaite proposer des expositions dans les locaux du plasticien Arnaud Leblanc afin, dit-il, « de faire vivre une ville un peu dortoir »…