Des motifs de satisfaction
La MJC Bel-Ébat a tenu son assemblée générale mercredi dernier. Le président Philippe Bordier, au conseil d’administration depuis… 1957 !, a présenté un excellent rapport moral aux adhérents, portant, comme toujours, autant sur le fond que sur la forme. Un état des lieux et une réflexion soigneuse sur l’association : « Le rapport moral doit permettre à tous de comprendre ce que l’on est, ce que l’on fait, ce que l’on attend… » Dans son rapport d’activité, le directeur Raphaël Vigier a fait le point sur les multiples activités musicales, culturelles, sportives et de loisirs de la MJC, avec un satisfecit en termes de qualité et de fréquentation.
Une assemblée générale avec de nombreux sujets de satisfaction, donc, d’abord sur le nombre d’adhérents, stable et même en légère progression, 1 018 contre 1 007 l’exercice précédent ; avec de belles perspectives d’avenir en termes de progression car le territoire s’étend : « La MJC propose de nombreuses activités dont le terrain d’action est la nouvelle agglomération
telles que Permis pour l’avenir, les activités musicales, Les Toiles des Quartiers, le vol libre… »
Les finances dans le positif
Autre grand sujet de satisfaction, et de soulagement, le compte d’exploitation redevenu positif, présenté par la trésorière Mina Id Moussa. « L’arrivée des fonds européens, avec effet rétroactif, au Permis pour l’Avenir, combiné aux efforts faits depuis deux années ont abouti à un résultat excédentaire de 86 664 €. Et ce, pour la deuxième année consécutive. On s’était donné trois années pour y arriver et ça s’est réalisé en deux. On a pris des décisions pas simples. Merci à tous… » L’examen des comptes interroge tout de même Philippe Bordier qui constate le croisement des courbes financières, celle des ventes, en hausse, nettement au-dessus de celle des subventions, en baisse. « Mais, on n’a pas tellement d’autres solutions… »
Opérateur ou sous-traitant ?
Un débat est intervenu sur le rôle de la plateforme de mobilité de l’agglo, Wimoov, dans le cadre du Permis pour l’avenir. Le président s’inquiète : « Les pouvoirs publics et les services sont enclins à chercher des intervenants organisés comme des sociétés et pratiquant une approche commerciale des activités. Les associations locales sont dès lors considérées comme des acteurs mineurs de la vie locale car leur taille profondément humaine et les valeurs qu’elles portent s’inscrivent dans un monde différent. » Réponse apaisante de Driss Ettazaoui, vice-président de l’agglomération Évreux Portes de Normandie : « La plateforme Wimoov n’est là que pour instruire les demandes et les communiquer, c’est tout. Vous n’êtes pas simplement des opérateurs mais des partenaires à part entière. On avait besoin d’une plateforme de mobilité, apte à capter les fonds européens. Le but est de vous donner davantage de moyens. »
Des locaux supplémentaires
« La MJC a beaucoup travaillé cette année et ses activités sont en progression malgré ses difficultés liées aux locaux insuffisants et souvent non adaptés » regrette Philippe Bordier. Au rez-de-chaussée de la salle omnisports, les salles de l’Abordage et du CFME pourraient être utilisées. L’accès de ces locaux serait plus facile pour les personnes à mobilité réduite. Et « l’année prochaine, on devrait pouvoir disposer de la salle du Kubb. » Le Permis pour l’Avenir, lui, restera dans les locaux municipaux de l’ancienne école Saint-Germain, le maire et le conseil municipal l’ayant confirmé.
Ludovic Bourrellier, maireadjoint en charge du secteur associatif, a salué le dialogue permanent et constructif avec la municipalité et a rendu hommage au sens des responsabilités et aux efforts des dirigeants, professionnels et bénévoles pour le redressement des finances.