Diane Benoit du Rey, de Paliss’art à l’Hôtel du département
Diane Benoit du Rey, la lauréate 2016 du concours Paliss’art, expose jusqu’au 31 mai dans le hall de l’Hôtel du département.
C’est elle qui a empoché les 2 000 € du concours Paliss’art, organisé par le Département de l’Eure pour promouvoir l’art contemporain. Avec sa toile «Il au pluriel», Diane Benoit du Rey s’est distinguée parmi les dix candidats en voie de professionnalisation sélectionnés pour peindre en plein air et en public, sur des châssis grand format (5 m2), installés les uns à côté des autres formant une palissade de 25 m tout au long de la journée le 5 juin 2016 sur le site de La Source à la Guéroulde. Elle a fait l’unanimité auprès du jury composé notamment de la directrice du Fonds régional d’art contemporain, du directeur du musée des Impressionnismes Giverny, du directeur de l’association La Source ou encore de la directrice de la galerie Le Hangar à Évreux.
« Le regardeur est actif »
Outre l’argent, l’artiste originaire de la région parisienne et diplômée de l’école supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, bénéficie d’une exposition dans le hall de l’Hôtel du département. Celle-ci a débuté mardi dernier et sera visible jusqu’au 31 mai. Lors du vernissage, le peintre a livré « quelques clés de compréhension des enjeux de [son] travail ». Un mouve- ment découpé. Ses différentes perceptions. Le jeu de regard. Du modèle allongé qui se lève. Qui fait histoire. Son « Il au pluriel » qui ouvre l’exposition, trois séries de peinture, deux ans de travail, présentés dans un ordre chronologique. Une réflexion sur le regard, sur l’image, la perception entre le matériel et l’immatériel. Elle souligne « l’étrangeté entre figuration des sujets et l’abstraction de la narration, là où le regardeur est important ».
« Que le regardeur fasse oeuvre »
L’artiste privilégie le terme de « regardeur » à celui de spectateur car « le regardeur est actif ». De même, si la plupart des oeuvres sont accrochées, certaines sont installées dans l’espace, en forme de paravents, « la mise en scène est dans l’espace pour que le regardeur fasse oeuvre », précise-t-elle.