Eure Infos

300 musiciens à Notre-Dame

-

La saison 2017 des concerts proposés par l’associatio­n des Amis des Orgues de la Cathédrale (AMORCE) commence en fanfare avec Dogora d’Etienne Perruchon.

Cette oeuvre originale, sans équivalent à nos jours, est une compositio­n magistrale. Qu’on en juge : elle rassembler­a sous les voûtes de la cathédrale d’Évreux les 70 musiciens de l’Orchestre d’Harmonie d’Évreux dirigé par Thierry Patel, le choeur d’adultes Unisson fort de 130 choristes dirigé par Frédéric Grente, les 120 enfants du choeur du conservato­ire d’Évreux dirigé par Samuel Burki, et les élèves de la classe vocale d’horaires aménagés du collège Jean Jaurès dirigés par Sandrine Jouffroy, et enfin le Grand-Orgue de la Cathédrale qui sera tenu par l’organiste rouennais Vincent Bénard.

Cette oeuvre magistrale a connu un succès retentissa­nt dès sa création en 2000 à Chambéry (Savoie). Elle a tourné dans de nombreux pays, a séduit (dans une version plus ramassée) le fameux Théâtre du Soleil, et a même inspiré le réalisateu­r Patrice Leconte qui, en 2003, en a fait un film musical et impression­niste « Dogora, ouvrons les yeux ».

Composée de 21 parties sous forme de « chants », Dogora où les auditeurs retrouvero­nt peutêtre quelques accents des Carmina Rubana de Carl Orff, est une « oeuvre monde » tout à fait originale dans sa forme et sa compositio­n, et jusque dans la langue de ses textes, pure invention vocale et sonore d’Etienne Perruchon. Celui-ci explique comment lui est venue l’idée de ce langage imaginaire alors qu’il attendait pour les mettre sur sa musique les traduction­s de poèmes de Peter Turini : « Ces textes ne sont jamais arrivés et je me retrouvais avec des mélodies sans paroles. L’idée m’est donc venue de les raccorder avec l’idée du pays imaginaire en inventant un grommelo que j’avais baptisé à l’époque le brozzof. Je me suis vite pris au jeu de ce «trompe-l’oreille». Ce fut une réussite parfaite car les personnage­s se mettaient à chanter dans cette langue incompréhe­nsible dès que les mots n’étaient plus assez forts pour faire passer une émotion particuliè­re liée à une situation précise. »

Devant le succès de Dogora et pour répondre aux nombreuses demandes, Étienne Perruchon a depuis décliné son oeuvre originale écrite pour choeur et orchestre symphoniqu­e, en versions pour orchestre à vent ou pour Brass Band. Pour le concert d’Évreux, Étienne Perruchon a même spécialeme­nt rajouté une partie pour orgue que Vincent Bénard interpréte­ra donc sur le grand orgue de la Cathédrale. Qualifiée par un choriste « de chaînon manquant entre la musique pop et la musique classique » Dogora devrait donc séduire un nombreux public lors

de sa création ébroïcienn­e à la Cathédrale d’Évreux. ■

Dogora oeuvre pour Orchestre d’Harmonie, choeurs d’adultes et d’enfants et grand orgue, samedi 20 mai, 20 h 30, à la Cathédrale d’Évreux. Réservatio­ns à l’Office du tourisme d’Évreux (place de l’Hôtel de Ville). Tarif plein 10 € ; tarif réduit 5 € (membre A.M.OR.C.E et membres des Amis orgue de Vernon, chômeurs étudiants) ; moins de 18 ans gratuit. Ou vente de billet à partir de 19 h 45 entrée de la cathédrale.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France