Sébastien Lecornu choisit Bruno Le Maire
Sébastien Lecornu, adjoint au maire de Vernon, président délégué de Seine Normandie Agglomération et président du département de l’Eure, se fait bien discret depuis le rapprochement entre Bruno Le Maire, son mentor en politique, et le nouveau président de la République Emmanuel Macron. En signant un appel mardi 16 mai avec d’autres élus Les Républicains, il s’était engagé dans la même ligne, mais ne s’était pas encore vraiment exprimé de vive voix sur la question.
La Fédé souveraine
En marge d’une visite de chantier sur le plateau de l’Espace à Vernon vendredi 19 mai, il commente ainsi l’arrivée de Bruno Le Maire à Bercy : «C’est une bonne nouvelle pour les dossiers de Vernon, voilà ! » Une façon d’esquiver un sujet tendu qui provoque un bouleversement chez Les Républicains. Bruno Le Maire, ancien ténor du parti, secrétaire général de la fédération de l’Eure, ministre et candidat aux législatives dans son département, a rejoint la République en marche.
Une candidate a été désignée par le bureau national du parti de droite pour s’opposer au transfuge dans la 1re circonscription, Coumba Dioukhané. Il n’est pas question pour l’instant de s’opposer au duo constitué par Bernard Accoyer et François Baroin à la tête des Républicains, mais Sébastien Lecornu rappelle que la fédération est souveraine sur son territoire. « Surtout quand on ne m’a pas consulté sur le choix de cette candidate, que j’ai appris en lisant le journal. On comprendra bien que la fédération fera ce qu’elle veut. » Avant de préciser : « À titre personnel, je ferai campagne pour les candidats que j’aurai choisis moi-même : Bruno Le Maire dans la 1re circonscription, Alexandre Rassaërt dans la 5e, Jean-Paul Legendre dans la 2e, pour François-Xavier Priollaud dans la 4e et dans la 3e on ne sait plus très bien pour qui faire campagne…»
Fidèle à Alexandre Rassaërt
Dans la 5e circonscription, Alexandre Rassaërt est donc « solidement soutenu ». Ce dernier affirmait au Démocrate « être libre » et ne pas vouloir se placer dans une logique « d’opposition systématique qui a fait son temps » face aux futures propositions du gouvernement d’Édouard Philippe. « Il a raison, soutient Sébastien Lecornu, parce que l’on n’a pas besoin d’un godillot. Un godillot, ce serait le contraire de tout ce que l’on a voulu faire lors des municipales en 2014 aux quatre coins du département. Il n’y a pas de raison que nous changions notre approche vis-à-vis de la situation politique. Ce sont les électeurs qui la font, pas le bureau des Républicains. »