En marche contre Macron
Respectivement engagés dans la 1er et la 2e circonscription, Michaël Desprès et Nathalie Pacouret sont en campagne contre le programme libéral d’Emmanuel Macron.
Ils portent, disent-ils, « un vote utile et clair ». Rangés derrière le programme de l’Avenir en commune, celui de JeanLuc Mélenchon, les candidats Insoumis défendent les idées portées pendant la présidentielle. « Les seules qui n’ont pas été revues entre les deux tours ».
Opposés aux partis traditionnels, ils se battent contre le système, contre « la politique libérale au service de la finance ». Dans leur collimateur, tous ceux qui, de près ou de loin, se rangent dans la majorité présidentielle. Bruno Le Maire est « la parfaite illustration de ce que fait la classe politique. En Marche, c’est du recyclage », disent-ils.
À l’inverse, les insoumis ne se définissent pas comme « des candidats de témoignage qui viennent chercher leur quart d’heure de célébrité. Nous voulons gagner, parce que nous voulons une majorité apte à conduire le changement nécessaire à notre pays, une majorité apte à s’opposer au programme de destruction du droit du travail, des acquis sociaux et du modèle national mis en place à la Libération ».
Au-dessus des « tambouilles d’appareil » signées sur « un coin de table », ils refusent en bloc les alliances de circonstance pour tenter de faire passer l’intégralité des réformes de l’Avenir en commun. « Personne ne peut comprendre qu’un candidat hostile à la loi El Khomry de réforme du Code du travail soit allié à un parti qui a soutenu cette même loi. Les petites combines entre amis font qu’ici on prétend rassembler la gauche et traitant La France insoumise de diviseur alors que, juste dans la circonscription d’à-côté, on prétend vouloir soutenir Nicolas Hulot donc le gouvernement Macron-Philippe ».
Résistance
« Notre but c’est d’avoir la majorité à l’Assemblée nationale pour gouverner le pays avec un 1er ministre issu de nos rangs. Nous ne sommes pas simplement là pour résister à Macron, mais pour appliquer notre programme ». « Nous voulons une majorité pour faire vivre la démocratie, transformer les institutions, redonner le pouvoir aux citoyens dans une république parlementaire. Nous voulons une majorité pour défendre la laïcité, dans la vie publique et à l’école, une école qu’il faut reconstruire, et à qui il faut redonner sa dignité d’institution centrale de notre république ».
Candidats de « résistance », candidats du peuple, Nathalie Pacouret et Michaël Desprès sont pour le partage des richesses et défendent un changement de modèle énergétique. Entre la lutte contre l’évasion fiscale et la lutte contre la fraude sociale, ils ont fait leur choix. Selon eux, la fuite des capitaux représente une perte de 136 € par mois et par contribuable, les arnaques sociales 0,23 €.
Encore faut-il gagner. Pour eux, rien n’est joué.
« Dans ce pays, il n’y a pas de majorité pour la dislocation de la Sécurité sociale et des retraites, pour la destruction des services publics et pour la privatisation de tous les biens communs. Donc il est possible d’imposer au nouveau président de la république une majorité citoyenne, celle de la France insoumise. C’est l’enjeu des 11 et 18 juin prochains ».