La ville musicale
Ils ont transformé la librairie en galerie d’art plastique et ont donné du son aux couleurs des toiles. Les Turlot, père et fils, ont dédicacé, lu, échangé et partagé leurs passions pendant deux jours… chez Bouillon de Lecture.
Alors que la toile de fond du mur de la librairie était habillée de toiles réalisées par Eric Turlot, musicien et artiste peintre, le fils, Camille, donnait lecture de certains passages du livre écrit à quatre mains, Noctambulismes. Inspiré par les peintures d’Eric réalisées au détour de rues à New-York, Blue Velvet, Rush hours, Trafic Jam ou Rendez-vous Down Town mais également la nuit dans Paris avec ses bistrots, ses places et sa circulation incessante, Camille, auteur-compositeur-interprète écrit son ressenti. Le langage est sans fioriture, ce sont des phrases qui retentissent dans la nuit, souvent impersonnelles, celles que pourrait entendre n’importe quel noctambule…
Le rouge, le bleu, le blanc, dans le désordre, la nuit et les matins qui déchantent sont les thèmes de prédilection de l’auteur sans jamais oublier le son, la musique, celle qui donne des notes de couleur, aux villes qui ne dorment jamais. « Et si la ville, ce n’était pas du bruit, mais du son ? Si le vacarme n’était qu’un fortissimo ? Et si tout ça, en fait, c’était beau ? Si tout ça, c’était de la musique ? Sans doute improvisée. Sans doute du jazz. Un free-jazz. Libre. Et si les immeubles en étaient les instruments ? Et le métro le rouleau géant d’un piano mécanique… Si tout ceci était en sorte harmonieux… »
Noctambulismes de Camille et Eric Turlot, collection Partage, chez Bouillon de lecture rue Sainte-Foy à Conches.