Lundi, l’espoir était permis
Disputée trop tard lundi soir pour que nos délais de bouclage permettent d’en relater contenu et conséquence, la demi-finale retour contre Boulazac constituait dans tous les cas un grand moment de la saison ébroïcienne. Après la défaite lors du match aller samedi dernier, nous avons tenté d’imaginer les deux scénarii, que l’ALM se soit imposée ou inclinée hier soir. Basket-fiction…
Ils l’ont fait, et plutôt bien fait. Comme des morts de faim. Lundi soir, dans une salle omnisports pleine à craquer, les Amicalistes ont entretenu l’espoir en s’imposant face au BBD de Claude Bergeaud, dans ce remake de la saison dernière, grâce à trois axes forts.
1- Bleu de chauffe en défense
Face à une équipe qu’ils avaient limitée à moins de 70 points et à laquelle ils avaient passé 75 unités en saison régulière (75-69, 75-68), les Amicalistes ont récidivé en fermant leur raquette à la bande de Jarvis Williams. Contrairement à l’aller où ils avaient eu la main chaude à 3 points (11/20, contre 5/16 pour Évreux), les Boulazacois sont tombés cette fois sur une défense ébroïcienne en alerte, qui sut s’appuyer sur les bras de Beye, Kanté et Anagonye pour récupérer des ballons précieux.
2- Une adresse tous azimuts
Des ballons bien exploités en attaque, grâce à un collectif emmené par un Henry aussi percutant sous l’arceau que derrière la ligne des tirs primés. Un élément détonateur qui sut motiver ses troupes et s’appuyer sur Walker, Pinault, Dibo et Mekdad pour prendre l’ascendant dès la 1re période. Provocateurs sous le cercle, les Ébroïciens profitèrent en effet de la ligne des lancers pour accroître une marge qu’ils avaient amorcée grâce à une meilleure adresse que celle de leurs adversaires.
3- Un public à l’unisson
De quoi amplifier le son fourni par un public en délire qui avait bien l’intention de voir ses protégés défendre coûte que coûte ses chances de qualification pour la finale. Portés par les tambours du 6e Homme, et par les applaudissements dune salle à l’unisson, les partenaires de Mekdad ne lâchèrent rien. Et dans un money-time où les hommes de Bergeaud tentèrent d’éviter une belle qui ne serait pas obligatoirement à leur avantage, Henry, Walker et Pinault portèrent une estocade finale qui renvoya les deux formations dos à dos. Pour l’ALM, tout se jouera donc jeudi soir en Dordogne dans une salle qui lui a déjà réussi cette saison. Capables du pire, les joueurs de Fabrice Lefrançois sont aussi capables du meilleur, et l’optique de vivre une finale de play-off devrait les inciter à fournir un dernier effort collectif en terrain hostile. B. L.
* VERDICT : 1 match partout. Belle ce jeudi 8 juin à Boulazac.
Voilà, c’est fini. Si Jean-Louis Aubert parlait d’amour, nous évoquons ici la fin de la saison de l’ALM, battue lors de la demifinale retour et donc éliminée par Boulazac au terme d’une série compliquée. Mais au fait, à cause de quoi Évreux a perdu hier ?
1- Fatigue et manque de rotation
En moins d’une semaine, Évreux a dû aller jouer son match 3 à Lille le mercredi 31 mai, effectuer samedi dernier un déplacement de 576 kilomètres pour rallier Boulazac, et faire le chemin inverse pour jouer le match 2 à la maison. Certes, le BBD a connu le même rythme NBA avec un match 3 en quart de finale contre Le Havre mais dans des circonstances différentes.
Avec l’avantage du terrain contre Le Havre ET l’ALM, Boulazac a en effet économisé un voyage coûteux pour la récupération des joueurs. Avec son effectif taillé pour ce genre d’emploi du temps, le BBD a donc encore profité hier soir de ses huit joueurs capables de scorer à plus de 5 points, alors qu’Évreux n’a encore pu compter que sur six marqueurs différents.
2- Mangés au rebond !
Samedi dernier, l’homme du match se nommait Jarvis Williams : 15 points, mais surtout 9 rebonds gobés lors du quart de finale aller. Au-delà, toute l’équipe de Boulazac avait dominé l’ALM au rebond, avec 38 prises à 21 (malgré un rebond défensif presque équivalent, 26-18). Hier soir, malgré un sursaut dans ce secteur, les joueurs de la Dordogne se sont encore offerts trop de deuxième chances décisives
3- Boulazac trop fort en attaque
Vainqueur 87-76 à l’aller samedi dernier, Boulazac avait surtout symbolisé son immense force collective dans le domaine des passes décisives : 23 assists, contre seulement 9 pour l’ALM. Rebelote hier soir à la salle omnisports, où les arabesques solitaires des Ébroïciens ont trop souvent échoué sur l’arceau, alors que le jeu fluide et léché des hommes de Claude Bergeaud faisait mouche plus d’une fois sur deux.
Quand les matches s’enchaînent, il reste plus facile de se reposer sur un collectif puissant. Pas de regret pour une ALM toutefois auteur d’une saison convenable, ce Boulazac était trop fort. D. Elh. (avec C. L., stagiaire)