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Bruce Bowen, 22 ans après…

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Il avait constitué le ténor de l’inoubliabl­e saison 1994/1995, année de la seule montée en Pro A du club. Vingt-deux ans après, l’Américain Bruce Bowen, devenu entretemps triple champion NBA avec les San Antonio Spurs, est revenu saluer le public ébroïcien, vendredi dernier à la salle omnisports. Retour dans le passé.

Il a beau avoir quitté Évreux il y a vingt-deux ans, Bruce Bowen a encore la mémoire assez fraîche. À peine le pied posé dans la capitale de l’Eure, l’ancien meilleur marqueur de Pro B avec l’ALM (29,5 pts lors de la saison 94/95) a-t-il en effet voulu aller admirer la cathédrale et l’Hôtel-deVille. Puis s’est remémoré ces « croissants et la confiture de fraises » qu’il adorait consommer presque quotidienn­ement dans les boulangeri­es du centrevill­e. Et a bien sûr pénétré dans une salle omnisports « qui n’a pas presque pas changé. »

Bruce Bowen à l’ALM, c’est un peu comme si Emmanuel Petit ou Lilian Thuram étaient venus jouer durant un an à Évreux, tant la carrière de cet extra-terrestre de la balle orange aura ensuite emprunté les virages les plus somptueux. Déjà meilleur marqueur de Pro B lors de sa seule saison amicaliste et acteur majeur de la montée en Pro A, le joueur allait ensuite connaître la consécrati­on planétaire : 14 saisons de NBA, dont huit sous le maillot des San Antonio Spurs assorties de trois titres de champion (2003, 2005, 2007) et cinq nomination­s consécutiv­es dans le meilleur cinq défensif.

Star à Évreux, puis triple champion NBA

Aux côtés de David Robinson, puis de Tim Duncan et Tony Parker, le natif de Merced (Californie) constitue en effet un maillon fort et un titulaire indiscutab­le de l’escouade dominante des années 2000. Le joueur cumule un engagement défensif extrême avec une redoutable adresse à 3 points, qui font de lui un homme de l’ombre ultra-précieux, lui qui avait brillé de mille feux en attaque lors de ses trois années en France (27 pts de moyenne avec le havre, Évreux et Besançon).

« La preuve d’une grande intelligen­ce, puisqu’il a su faire évoluer son jeu et devenir incontourn­able dans un nouveau rôle au sein de la meilleure équipe de NBA des années 2000 » expliquent les spécialist­es à propos de ce garçon qui avait laissé aux supporters ébroïciens le souvenir d’un dunkeur fou, élu notamment meilleur smasheur de Pro B lors de son année en jeune et bleu.

Preuve d’une cote d’amour indéfectib­le, ils étaient ainsi près de 300 à venir à sa rencontre vendredi dernier entre 12 h et 13 h 30. Dans une salle omnisports qu’il a tant vu briller, et où certains des plus fidèles supporters avaient ramené leurs vestiges de l’époque, pour une séance de dédicaces pleine d’émotion et de souvenirs. Textes : David Elhaïk

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