À la rencontre des Étoiles Symphoniques
Débutée ce mercredi 16 août, la 3e édition des Étoiles Symphoniques promet, avec 36 concerts jusqu’au 25 août. Rencontre avec ces petits génies, à ne pas manquer.
À l’école des Roches, si la fin d’année scolaire et le début de l’été ont été marqués par une profonde crise (lire nos éditions de juillet), en ce lundi 13 août, l’ambiance est à la décontraction. Dans le vaste domaine de l’école, l’agitation est partout. De joyeux cris d’enfants résonnent ici et là.
Formation inédite en France
« C’est toujours comme ça, à l’heure du goûter. Mais vous allez voir, dans le théâtre, lorsque le chef d’orchestre va lever sa baguette, ils seront tout de suite au diapason » me prévient Dominique, papa d’un petit trompettiste et encadrant bénévole.
Pour leur premier jour, 160 enfants sont présents, sur les 200 que comptera l’orchestre des Petites Mains Symphoniques dans quelques jours. Une formation inédite en France, que ces petits prodiges ont pu intégrer pour deux ans, après une audition de musique classique, mais également de jazz et de chant, où toutes les disciplines instrumentales sont représentées.
« Certains enfants connaissent bien les lieux, d’autres le découvrent » poursuit Dominique, en détaillant l’organisation de ce grand orchestre : « les premiers jours, les profs discutent avec les enfants qui leur proposent leurs titres. Le matin ils répètent en petits groupes, par classe d’instrument. L’après-midi, tout le monde se réunit dans le théâtre pour jouer tous ensemble, en orchestre. »
« Chaque concert est différent »
À l’intérieur du théâtre, nous retrouvons Éric du Faÿ. Artiste et musicien, celui qui est à l’origine des Petites Mains Symphoniques nous dévoile l’essence même de son concept : « le seul festival où il n’y a pas de programmation. C’est un choix volontaire, car le public n’est pas là pour écouter du Bach, ou du Mozart. Mais pour voir jouer des enfants. On se laisse aller sur des cartes blanches. Chaque concert est complètement différent des autres. Je mets un point d’honneur à ne pas faire de répétitions. »
Pour sa troisième édition, le chef d’orchestre est satisfait, il juge son orchestre équilibré. Rapidement, les 160 enfants s’installent à leur place, dans une joyeuse frénésie. L’effervescence musicale est de mise durant l’accordement.
Un joli capharnaüm qui prend fin, comme l’avait prédit Dominique, dès la première demande du chef d’orchestre. Instrument après instrument, chacun fait ses gammes, avant d’entamer une répétition studieuse.
Après avoir joué dans de prestigieux décors parisiens : le 18 juin au Jardin d’acclimatation ou le 21 juin au Panthéon, pour la fête de la musique, l es Étoiles Symphoniques entament une tournée conséquente dans la région (cf. programmation p. 19) en se produisant dans des lieux atypiques, dont de nombreuses églises. Une façon pour la jeunesse de rendre hommage au patrimoine. Jérôme Lecoq