Les joueuses pros de l’EVB sont déjà à pied d’oeuvre
Les volleyeuses d’Olivier Lardier ont attaqué leur préparation d’avant-saison. Malgré une première rencontre officielle seulement programmée le 14 octobre prochain devant Quimper, la nouvelle écurie de l’EVB n’entend pas perdre de temps.
Reprise.
Il y avait beaucoup de nouveaux visages en ce matin ensoleillé du samedi 19 août. Parmi les 13 joueuses présentes pour la reprise officielle de l’entraînement, on ne reconnaissait que l’athlétique Léandra Olinga-Andela et la fidèle libéro Tatjana « Buki » Burmazovic devant Olivier Lardier.
L’entraîneur en chef, initialement installé avec son nouveau groupe dans les tribunes du stade Roger-Rochard, présentait le club, l’équipe et la trame de la longue préparation d’avantsaison qui attendaient l’effectif encore incomplet de l’EVB 2017/2018.
Petit tour d’horizon avec le manager d’Évreux, pendant que ses joueuses, elles, effectuaient quelques tours de piste et les premiers exercices concoctés par les deux préparateurs physiques de l’EVB.
En trois temps
Comment va se dérouler la reprise du groupe pro ?
On a un peu plus de temps que l’an dernier pour se préparer. On n’est pas les premiers à reprendre pour autant mais on est heureux d’avoir huit semaines devant nous pour travailler en trois temps. Beaucoup de physique au départ, de plus en plus de jeu ensuite avant la mise en place réelle de l’équipe pour attaquer la saison mi-octobre.
Pas de stage commando à la Base Aérienne 105 cette saison ?
Non, on a un groupe énormément renouvelé, avec seulement trois joueuses de l’an passé, Buki, Léandra et Oriane (Amalric), actuellement avec l’équipe de France à Taïpei. On s’est davantage orienté vers une prépa plus standard car les joueuses arrivent dans un nouveau championnat ou montent de niveau. On a besoin de travailler tranquillement ensemble, sachant qu’on a encore trois absentes : nos deux Françaises en sélection nationale et notre centrale internationale argentine qui va manquer toute la préparation et même le premier match de championnat car elle sera en compétition au Pérou jusqu’au 15 octobre. Un premier souci ? Oui, mais beaucoup sont dans le même cas car les joueuses internationales africaines et sudaméricaines sont toutes dans le même cas et d’autres clubs que nous sont donc impactés. Il faut gérer cela. On va déjà récupérer assez vite nos deux Françaises début septembre. Ce sera une très bonne chose pour nous.
Quel type d’équipe as-tu voulu construire cette saison ?
On veut tenter de conserver la même complémentarité au sein de l’équipe que l’an dernier, avec des joueuses assez polyvalentes, mais aussi trouver des éléments plus fiables à leur poste. On a connu trop de déficiences l’an passé chez certaines pour jouer au sein de l’élite. On a donc essayé de trouver des joueuses à profil qui pourront d’entrée tenir leur rôle en tant que centrale, ailière ou pointue dans l’équipe.
Autre facteur important : on peut penser que tu croises les doigts pour avoir moins de blessures dans tes rangs !
C’est clair que l’an dernier, on a eu des séries noires entre janvier et février où l’on avait subi les contrecoups des blessures de novembre et décembre. On a eu des graves blessures jusqu’au bout, puisque Mady (Nadeau) s’est blessée en fin de saison face à Venelles et a dû rentrer au Canada se faire soigner. Oui, on va essayer d’éviter ça. Maintenant, les conditions d’entraînement restent les mêmes. On évolue toujours sur ce sol hyper agressif, hyper dur du gymnase Canada. Il y a le projet de rénovation, c’est une bonne chose mais ça ne se fait pas de suite, malheureusement.
Être régulier
Quel est ton principal souhait au niveau du championnat à venir ?
On aimerait retrouver le niveau et la qualité de jeu intéressants que l’on a parfois su montrer et que les entraîneurs adverses ont vanté. Donc il nous faudra être beaucoup plus régulier, car on voit plus difficilement sur le papier la possibilité pour les équipes de bas de tableau de réaliser le même type d’exploits que l’an dernier devant les favoris. L’an dernier, nous avons battu le Stade Français, Béziers, Cannes, Saint-Raphaël, le champion en titre. Mais cette année, ces équipes semblent avoir effectué un recrutement beaucoup plus complet. Il apparaît un peu plus difficile de dire qu’il y a un coup à faire là. Après, la vérité du terrain montrera peut-être l’inverse. Philippe Guinchard