Deux syndicalistes en burn-out
Des délégués syndicaux victimes de burn-out ? C’est la mésaventure survenue à deux salariés d’Eure Habitat qui se disent, en interne, victimes de pressions de la part de leur direction !
Les problèmes financiers que traverse, actuellement, Eure Habitat attiseraient-ils les tensions ? C’est du moins le sentiment de Christian Pavec, délégué syndical CFDT.
« Depuis plusieurs semaines, la direction multiplie les formes de harcèlement, sans doute dans l’espoir de nous museler. Il est vrai que nous sommes majoritaires à 75 %, et que nous pesons d’un certain poids dans l’organigramme du bailleur social » revendique l’intéressé qui, au même titre que sa collègue syndiquée Natacha Hecq, se dit l’objet de mails et courriers humiliants.
Selon lui, la directrice générale Béatrice Greffe - nommée en début d’année en lieu et place de Gilles Gal - exercerait même un chantage aux rémunérations. « Elle menace de s’en prendre à nos salaires, car elle estime que nous abusons des délégations syndicales. »
« On dérange ! »
Élu de longue date, Christian Pavec dénonce, pêle-mêle, l’absence de loyauté sur les négociations et l’entrave à la liberté syndicale.
« À l’évidence, on dérange » suggère l’intéressé, usé par un climat social détérioré. La preuve : Natacha Hecq et lui viennent de vivre le douloureux épisode du burn-out. « Conséquence, nous avons dû cesser le travail pendant deux mois. »
La situation est à ce point tendue que l’Inspection du travail a diligenté une enquête. Et elle devrait rendre ses conclusions
« Il y a plusieurs contentieux en cours. Mais je vous garantis qu’on a d’ores et déjà matière à aller aux Prud’hommes » Une épée de Damoclès supplémentaire audessus de la tête du bailleur social… même si la directrice admet une « relative embellie économique. »
Concurrence syndicale
Béatrice Greffe s’appuie sur les réformes de structures actuellement menées par les acteurs d’Eure Habitat pour tendre vers le redressement, « la situation restant toutefois extrêmement fragile. »
Le constat vaut également pour le «conflit» qui l’oppose au syndicat de M. Pavec qui, depuis 10 ans, se plaint d’un climat social détérioré malgré les changements à la présidence ou à la direction (sic) !
« En fait, la CFDT tient, surtout, à s’afficher comme le premier opposant à toute évolution de l’Office. D’ailleurs, elle supporte mal la présence de deux syndicats réformateurs dans l’entreprise, à savoir FO et la CGC avec lesquels nous n’avons aucune difficulté à dialoguer » Fermez le ban…