Verbalisés, ils se vengent sur les radars
Ces derniers jours, plusieurs radars automatiques ont été endommagés dans les environs de Bernay. Trois personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.
« Grâce à un témoin »
Du radar situé sur la RD438, à Plasnes, il ne reste pas grandchose. «Dénudé» et détruit en partie par un incendie. Si la batterie et le radar en lui-même semblent intacts, ce n’est pas le cas du modem, qui a fondu.
Au sol, le socle en béton a, lui, éclaté sous l’effet de la chaleur. Des traces du sinistre sont visibles jusqu’au rail de sécurité tout proche.
La piste des auteurs de cette dégradation a été remontée par les gendarmes grâce au témoignage d’une automobiliste qui a vu, vers 3 h 50, des personnes mettre le feu à un autre radar, celui situé entre Menneval et Serquigny, sur le CD133.
Elle en a fait part au centre opérationnel de la gendarmerie, à Évreux. « Grâce aux renseignements de ce témoin, le véhicule en question a été intercepté à proximité par le Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) de Bernay. Des palettes similaires à celles découvertes au pied du radar ont été trouvées dans le coffre » confesse le capitaine Jean-Pierre De Brauwer, commandant en second de la compagnie de gendarmerie de Bernay. Les occupants du véhicule, au nombre de trois – deux hommes et une femme âgés de 21, 20 et 19 ans – sont originaires de Bernay et de communes alentour. Ils ont été placés en garde à vue.
Le même trio à Plasnes
L’enquête des gendarmes a permis de déterminer qu’ils avaient tenté, le même jour, d’incendier le radar «chantier» positionné à Perriers-la-Campagne, sur la RD613.
Le trio a, enfin, reconnu sa participation à la destruction de l’appareil situé à Plasnes, une semaine auparavant.
Les deux hommes interpellés ont livré le motif de leurs actes : ils ont reconnu avoir agi par vengeance car ils avaient été verbalisés quelque temps avant. Remis en liberté, le trio sera convoqué devant le tribunal correctionnel d’Évreux.