Eure Infos

L’aide à domicile volait les personnes âgées

-

« C’est pas moi ! » Droite dans ses bottes, tenant son sac à main les bras croisés et ne pouvant réprimer un clignement nerveux des paupières, la trentenair­e a fêté son anniversai­re au tribunal d’Évreux en répétant, sans cesse, ce fameux « C’est pas moi ! ».

Pourtant, même si aucune preuve matérielle n’a pu être relevée à son encontre, les faits sont troublants puisque trois personnes âgées ont constaté la perte d’objets de valeur et d’espèces en 2014 et 2015. Et ce juste après les interventi­ons cette aide à domicile…

Une première plainte émane d’un couple de Saint-Meslin-duBosc. Le mari de la victime, qui avait précédemme­nt constaté la disparitio­n de 30 € dans son portefeuil­le, avait donné 1 410 € en espèces à son épouse pour dépanner les enfants. Cette somme a mystérieus­ement disparu du sac à main de cette dernière après le passage de la prévenue.

Un ensemble à 20 000 €

La deuxième a été déposée par une femme de 84 ans, demeurant à Saint-Pierre-deBosguéra­rd, qui avait confié les clefs de sa maison à l’aide à domicile afin qu’elle nourrisse les chats lors de son hospitalis­ation. À son retour, l’octogénair­e n’a jamais retrouvé deux ceintures de marque, deux bracelets ainsi que deux montres de grande valeur. L’ensemble étant estimé à quelque 20 000 €.

Enfin, la troisième résulte du vol de 250 € dans le portefeuil­le d’un ami de la précédente victime. Cet ami avait vu l’aide ménagère fermer la porte de la pièce dans laquelle il avait laissé sa veste. « Trois personnes la mettent en cause et deux d’entre elles ne se connaissai­ent absolument pas », a souligné le procureur.

« Il y a juste un faisceau d’indices et pas de preuves tangibles. Aucun objet n’a été retrouvé lors de la perquisiti­on et le compte bancaire ne présente pas d’anomalies » a, de son côté, plaidé la défense en demandant la relaxe.

La mise en cause ayant déjà été condamnée pour des faits similaires et estimant les éléments suffisamme­nt concordant­s, le tribunal l’a condamnée à 60 jours amende à 10 €. Elle devra également verser 600 € à la propriétai­re des montres et bijoux pour le préjudice moral, le préjudice matériel ne pouvant être pris en compte en raison de l’absence de justificat­ifs.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France