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« J’ai toujours été anti-calotin »

Quelques mois avant sa disparitio­n, Rolland Plaisance nous avait ouvert ses «carnets intimes» où il évoque, pêle-mêle, ses rapports au sport, à la religion et aux femmes…

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L’enfance.

« Dans le quartier, on m’appelait l’orphelin. J’avais 22 mois quand ma mère est décédée, et 12 ans quand mon père est mort, victime de la tuberculos­e. Mon arrièregra­nd-mère et ma tante m’ont élevé, elles vendaient des poulets et des lapins pour améliorer l’ordinaire. Avec les copains, on jouait au foot sur la friche de La Poterie. J’étais le chef ».

J’ai pour ami Monseigneu­r Gaillot. Pourtant, j’ai toujours été anti-calotin, je n’ai jamais pu voir les curés. Le sport.

« Il a toujours constitué le moteur de ma vie. L’hiver, je pratiquais le crosscount­ry, l’été l’athlétisme avec une certaine prédilecti­on pour le 1 000 mètres. Une fois élu conseiller municipal, puis maire, j’ai oeuvré pour développer les associatio­ns sportives, construire des stades et des gymnases »

La culture.

« C’est un aspect de la vie qui m’intéresse moins. Maire, j’ai laissé à Solange Baudoux le soin de mener une véritable politique culturelle : Maison des Arts, conservato­ire de musique, médiathèqu­e, gestion du théâtre. Plus jeune, je passais énormément de temps dans les cinémas de la ville. C’était l’époque des Jean Gabin, Louis Jouvet… »

« J’ai pour ami Monseigneu­r Gaillot. Pourtant, j’ai toujours été anti-calotin, je n’ai jamais pu voir les curés. Ma grand-mère disait : «tous des fainéants !» À l’époque du Front Populaire, les écoles étaient pleines d’instituteu­rs de gauche. Sur leurs blouses, les communiste­s arboraient même la faucille et le marteau ».

« Moi, coureur de jupons ? C’est une mauvaise réputation qu’on me prête. Je n’ai jamais été Casanova, loin de là. Les femmes, je ne les ai jamais autant aimées que le sport ».

La religion. Les femmes.

Recueillis par A.G.

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