Avec ses rivets souvenirs, il part à l’assaut de la Tour Eiffel
Damien Lhote, passionné d’histoire industrielle a eu l’idée de commercialiser des coffrets souvenir contenant un rivet usiné. Et il compte bien partir à l’assaut du plus célèbre monument qui en est doté de plusieurs centaines : la Tour Eiffel. Rencontre.
Pour Damien Lhote, tout commence par une affaire de passion. Celle de l’histoire industrielle, et d’une méthode artisanale encore pratiquée de nos jours : le rivetage à chaud. Le jeune auto-entrepreneur commercialise depuis plusieurs mois dans un coffret souvenir cet élément d’assemblage et de fixation, emblématique des constructions de style art-déco dont l’âge d’or se situe entre 1850 et 1940. Munie d’une « tête », la pièce se présente sous la forme d’une tige cylindrique dont l’autre extrémité est aplatie et élargie par écrasement.
Un symbole national
Pour ceux qui ne seraient pas familiers du procédé, il s’agit grossièrement des « clous » visibles sur l’ensemble de la structure de la tour Eiffel. Un véritable symbole que Damien Lhote aimerait voir fleurir sur les étals de toutes les boutiques de souvenirs situées dans le périmètre des ouvrages d’art ayant recours à ce procédé.
Car pour l’ancien élève du collège Louis-Anquetin à Étrépagny et du lycée Louise-Michel de Gisors, ce savoir-faire industriel est devenu toute sa vie.
Tout est parti d’une blague…
Après une formation en génie civil et un BTS de travaux publics, le père de famille de 29 ans sillonne depuis plusieurs années la France entière pour la maîtrise d’oeuvre des équipes chargées de la réparation des ponts métalliques traversés par le réseau SNCF. Le rivetage est donc au coeur de son activité s’agissant de l’une des pièces maîtresses des structures métalliques.
« L’idée m’est venue à force de blaguer avec mes collègues. Avec la quantité de vieux rivets que nous ramassons sur les chantiers, nous nous amusions à imaginer les revendre à la sauvette aux pieds de la tour Eiffel, aux touristes de passage », se remémore Damien Lhote. L’idée fait son chemin, et l’ancien Sterpinacien qui s’est aujourd’hui établi en région parisienne décide de tenter sa chance en commercialisant un coffret contenant un rivet neuf, entièrement fabriqué en France. « La boîte contient un livret qui explique l’histoire de ce procédé industriel. Le livret est d’ailleurs adaptable à l’histoire de chaque site touristique ». Et même si la fibre commerciale n’est pas le fort du jeune auto-entrepreneur qui a choisi de lancer son produit en parallèle de son activité professionnelle, la passion est un moteur suffisamment puissant pour lui permettre de surmonter les obstacles administratifs.
« Diffuser l’histoire industrielle »
Une passion qui reste d’ailleurs la motivation première de Damien Lhote : « Mon objectif est de contribuer à la diffusion de l’histoire industrielle. D’autant que la technique du rivetage à chaud est restée jusqu’à nos jours une méthode plutôt artisanale qui n’a pas tant évolué que cela avec une fusion du métal qui nécessite une température spectaculaire de 1 100° ».
Le 18 septembre prochain, le jeune patron de Rivets de France s’attaquera au monument incontournable de son coeur de cible : la tour Eiffel, en visant le marché inépuisable de la vente de souvenirs qui gravite autour de la dame de fer. S’il gagne son pari, aucun doute : la petite entreprise de Damien Lhote ne connaîtra alors pas la crise ! Pour se procurer les coffrets : www.rivetsfrance. com ou sur Facebook à rivetsfrance.