« Chaleureux », malgré une baisse de la fréquentation
L’Eure fait son cinéma s’est achevée mardi soir. Avec des soirées et des invités de qualité à Évreux, cette édition est plutôt réussie, malgré une baisse de la fréquentation.
Place aux ci… L’Eure fait son cinéma, l’opération départementale qui permet de voir tous les films au tarif unique de 4 € durant une semaine, s’est achevée mardi soir. À Évreux, la directrice du Pathé, Nataly Lavigne, résume cette édition en un adjectif qualificatif : « chaleureuse ». Malgré des chiffres de fréquentation « globalement nettement inférieurs aux années précédentes » avec 17 336 entrées contre 21 416 l’an dernier ou encore les 23 683 de 2015. La faute sans doute à une météo détestable et son ressenti automnal. D’ordinaire, le ciel maussade conduit le public vers les salles de cinéma. Or, là, le soleil a fait sa toute première apparition de tout le mois d’août durant la manifestation. Du coup, beaucoup de spectateurs auront opté pour une séance de luminothérapie après des semaines de griseminodéprime et préféré exposer leurs visages pâles à ces rayons tardifs plutôt que de protéger leur peau diaphane dans les salles obscures. Au-delà de ces considérations esthéticopsychométéorologiques, on notera que cette fin de mois d’août manquait de films fédérateurs, cette fameuse comédie française inattendue qui provoque la bousculade à la caisse des cinémas, ou de films aspirateurs, ce blockbuster qui met tout le monde d’accord à grand renfort d’effets spéciaux ou de 3D - même si on retrouve La Planète des singes ou Cars 3 en tête des films les plus vus cette semaine.
Des rencontres de qualité
Cette édition 2017 fut aussi « chaleureuse » en termes d’avant-première en présence de comédiens ou de réalisateurs. On aura rencontré Thierry Klifa, Nicolas Duvauchelle (Tout nous sépare), Tarek Boudali et Andy Raconte (Épouse-moi mon pote), Rachid Hami, Samir Guesmi (La Mélodie), Tonie Marshall (Numéro Une), Nicolas Vanier (L’école buissonnière, notre photo), Olivier Ayache Vidal (Les Grands esprits), Eric Barbier (La Promesse de l’aube) et Carine Tardieu (Ôtez-moi d’un doute). Certaines projections, comme celles d’Épouse-moi mon pote ou d’Ôtez-moi d’un doute affichaient complet. D’autres, comme celles de Tout nous sépare ou La Promesse de l’aube, étaient les toutes premières projections en public. Avec l’attente et l’appréhension qui peuvent accompagner ce type d’événement. À l’arrivée, les réalisateurs et comédiens se seront montrés très disponibles pour répondre aux sollicitations du public et satisfaits de l’accueil et des échanges. En termes de fréquentation, ces soirées ont « bénéficié d’une meilleure audience », souligne Nataly Lavigne. « En moyenne 150 spectateurs par soirée contre 130 l’an dernier ».
Pour finir, on regrettera le changement de nom de la manifestation décidé par le Conseil départemental. La « marque » Place aux cinémas existait depuis plus de 25 ans. Elle était bien ancrée dans les esprits des Eurois depuis toutes ces années. Quelle drôle d’idée de l’avoir transformée en « L’Eure fait son cinéma » à une époque où il est difficile de se faire un nom, alors qu’il suffisait peut-être, et tout simplement, de parler de « Place aux cinémas DE L’EURE » pour parvenir à l’objectif visé : souligner l’implication du Conseil départemental qui compense le prix de la place à4 € à la hauteur de 85 000 €. D.CH.