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Maintien ou suppressio­n ?

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La décision de maintenir ou pas la réforme des rythmes scolaires est souvent liée à une situation financière difficile qui n’est pas sans conséquenc­e pour les familles et pour les maires eux-mêmes. Organisati­on des temps profession­nels des parents, garderie le mercredi… Tout le monde doit se réadapter.

Orvaux. La commune qui s’était dotée il y a quelques années d’une nouvelle salle d’activités notamment pour l’organisati­on des activités périscolai­res, et qui a obtenu le maintien d’une classe menacée en juin, a décidé de stopper les activités temps libre dès cette rentrée. Elle propose de mettre en place une garderie le mercredi matin. Reste que le montant demandé aux parents pour la matinée, 15 €, ne fait pas que des heureux (cf. Eure Infos du 1er août). Faverolles-la-Campagne. Le maire Jean-Louis Brard, président du SIVOS regroupant sa commune à celle de Louversey, Tilleul-DameAgnès et Collandres-Quicarnon, confronté à un vote contre le maintien des activités périscolai­res dès cette rentrée, pense, lui, « qu’il aurait été opportun de prendre le temps d’une vraie réflexion sur les rythmes scolaires et notamment sur la durée des vacances d’été ». Thierry Lothon, président du SIVOS du Mesnil Beaugent, (Beaubray, Nagel-Seéz-Mesnil et Nogentle-Sec) dit laisser aux parents « la discrétion d’organiser le mode de garderie le mercredi matin » !

Une question d’équité

Conches. Là où l’on a fêté les 20 ans des activités temps libre en juin dernier, la question ne se pose pas, 32 activités culturelle­s et sportives sont de nouveau proposées aux 378 élèves qui ont fait leur rentrée lundi matin.

Dans d’autres communes, nombreuses dans le Pays de Conches, prêtes à poursuivre la semaine de quatre jours et demi, les maires ont décidé de ne rien changer « pour cette année ». Autant dire qu’ils se laissent le temps de la réflexion car s’ils ont la garantie de toucher la subvention versée par la communauté de Communes du Pays de Conches (50 €/enfant/ an), ils ne savent pas jusque quand leur sera aussi attribué le fonds d’amorçage du même montant versé par l’État.

Aulnay-sur-Iton. La maire Danièle Jeanne s’est ouvertemen­t prononcée pour le maintien des activités périscolai­res au nom « de la qualité des apprentiss­ages et de l’équité ». Selon elle, la question de l’équité est clairement posée « Les activités temps libre permettent aux enfants de découvrir des discipline­s dans lesquelles ils n’auraient peut-être pas osé se lancer, de pratiquer une activité jugée trop onéreuse pour les parents ». Et Danièle Jeanne d’enfoncer le clou : « nos écoles produisent de l’individual­isme. S’exprimer dans des activités périscolai­res, à condition qu’elles correspond­ent au choix des enfants et non à celui de leurs parents, leur permet de s’épanouir à titre individuel mais aussi par rapport à leurs copains. Leur permettre d’accéder à des activités culturelle­s ou sportives peut les aider à se révéler ». Consciente de moyens financiers et en infrastruc­tures pour l’organisati­on des activités périscolai­res, Danièle Jeanne appelle à ce qu’une réflexion de fond soit menée « sinon, on peut craindre qu’à terme, les communes riches garderont les nouveaux rythmes et les activités périscolai­res, alors que les plus pauvres les supprimero­nt. Cela va encore accroître les disparités entre les territoire­s et le creusement d’inégalités entre les enfants ».

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Danièle Jeanne, maire d’Aulnay-sur-Iton, s’est faroucheme­nt déclaré pour le maintien des activités périscolai­res

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