Les frontières s’étendent encore
Mardi 26 septembre, les élus communautaires validaient l’arrivée de la commune de Saint-Germain-sur-Avre au sein de l’Agglomération Évreux Portes de Normandie. Au 1er janvier 2018, elles seront douze à faire le grand saut.
« C’est la dernière commune qui nous manquait encore ! » Mardi 26 septembre, les élus de l’Agglomération Évreux Portes de Normandie (EPN) votaient l’arrivée de Saint-Germain-sur-Avre au sein de la nouvelle agglomération. Au 1er janvier 2018, elles seront douze en tout à rejoindre l’Agglomération avec Acon, Courdemanche, Droisy, Fontaine-sous-Jouy, Illiers-L’Eveque, Jouy-sur-Eure, Marcilly-la-Campagne, Mesnilsur-L’Estrée, Moisville, Mouettes et Muzy.
L’EPN comptera alors 74 communes pour un total de 115 000 habitants. L’année précédente, la fusion entre l’ex-GEA et la communauté de communes de la Porte Normande (autour de Saint-André) avait déjà fait passer le nombre d’habitants de l’Agglomération de 80 000 à plus de 100 000. « Nous voici au terme d’une évolution qui nous a fait beaucoup bouger et qui nous permet de nous stabiliser » estime Guy Lefrand. Le président de l’Agglomération en appelle aux parlementaires et demande à présent une « vraie pause ».
Il faut dire que chaque évolution entraîne un mini-séisme au niveau des services, et des incertitudes pour les habitants et les entreprises, notamment au moment du lissage des taux d’imposition.
Une fusion des communes
Selon le Préfet de l’Eure, Thierry Coudert, une trentaine de communes ont encore demandé à migrer lors de la dernière commission départementale de coopération intercommunale mais cela concerne surtout la région de Louviers/ Val-de-Reuil.
Le prochain chantier encouragé par l’État est celui de la fusion des communes : « Je crois qu’il faut que toutes les villes qui ont un certain poids, c’està-dire de plus de 3 000 ou 4 000 habitants, fusionnent progressivement avec les communes adjacentes. Nous sommes un département où il n’y a pas de très grandes villes. Il y a des villes entre 20 000 et 4 000 habitants avec chaque fois des zones de chalandise, des bassins de vie. On a intérêt, tant qu’on est sur de l’urbanité contigu, à faire en sorte que ces communes se rassemblent au sein de communes nouvelles ».
Un département phare
Ces dernières années, 75 communes ont fusionné dans le département pour créer 25 communes nouvelles. C’est ce qui est arrivé par exemple à Damville et les communes environnantes, Condé-sur-Iton, Gouville, Manthelon, Le Roncenay-Authenay et Le Sacq, qui ont fusionné pour créer la commune de Mesnils-sur-Iton. « L’Eure a été un département phare au niveau national » se félicite le Préfet.
Le représentant de l’État souhaite tout de même prendre son temps : « Je ne suis pas pour faire des communes nouvelles à tout prix. Ma priorité c’est de renforcer une continuité territoriale par une continuité administrative et politique ».
Les agglomérations de Bernay, Vernon, et bien sûr Évreux sont au coeur de la réflexion.