L’EFC27 a fait la fête à Saint-Nicolas
En s’imposant avec la manière dimanche dernier à Saint-Nicolas d’Aliermont, les footballeurs d’Évreux se sont qualifiés pour le 7e tour de la Coupe de France. Une première depuis 2012, et seulement la deuxième fois dans son histoire que le club atteint le tour fédéral. UNE PREMIÈRE DEPUIS 2012
Très attentif aux palmarès, Dramane Dillain ne s’y est pas trompé. Ses premiers mots dans le vestiaire après la victoire évoquaient la qualification presque historique des siens.
« Ça faisait cinq ans qu’on n’avait pas atteint le tour fédéral, félicitations à tous » martela le coach, qui venait de vivre quatre déceptions depuis le parcours de 2012 jusqu’au
8e tour contre Le Mans (éliminations au 6e tour aux Neiges du Havre en 2013, au 5e tour à Pont-Audemer en 2014, au 4e tour à Pacy en 2015, et au 5e tour contre QRM la saison passée).
Dans l’enceinte du 14-Juillet, on commence donc gentiment à rêver au fur et à mesure que se franchissent les étapes, d’autant que le club fusionné créé en 2009 n’avait atteint ce fameux 7e tour qu’à une seule reprise.
DU VENT, UN COUP DE GUEULE…
La belle ambiance générée par les 650 supporters, couplée à des rafales de vent aléatoires et parfois violentes, n’ont pas eu raison de la supériorité ébroïcienne. À peine 3 minutes, et le centre de Valentin dévié du bout du pied par Jean Gomis allait mourir à petite vitesse au fond des filets (0-1, 4e). Dans la foulée, l’EFC déroulait un football chatoyant pendant 20 minutes… avant que l’excellent milieu de terrain local pose le pied sur le ballon et inverse la physionomie de la 1re période.
Les 10 minutes passées à se réchauffer au coeur du petit vestiaire dieppois permirent alors d’entendre le ton monter côté visiteur. « J’ai dû me fâcher, car on prépare des choses qui fonctionnent, et on arrête inexplicablement de les appliquer. Saint-Nicolas aurait pu égaliser sur un coup de pied arrêté, on aurait eu l’air malin » analysait après-coup Dillain, repensant sans doute à ce sauvetage de K. Mendy sur la ligne (8e) ou ce coup-franc tendu qui traversa les 6 mètres sans que personne y touche (34e).
… ET DES LOUANGES
Totalement revigorés après le repos, les partenaires de «Titif» Akdim doublèrent vite la mise pour se mettre définitivement à l’abri. Sur un centre de Laura, le meneur ébroïcien vit d’abord sa reprise repoussée par le gardien, avant de glisser une passe décisive pour Christopher Vincent (0-2, 52e).
La messe était dite, et sur un cafouillage monstre, devinez qui vint corser l’addition de près ? Le défenseur central Jérôme Larçonnier, bien sûr, pour son improbable 3e but d’affilée en quinze jours (0-3, 68e).
Et pour finir, Gaëtan Laura remporta son duel après une passe en profondeur de Valentin (0-4, 83e), s’offrant sa 9e réalisation
en sept matches.
« Évreux constitue une belle équipe, conforme à ce qu’on attendait, on lui souhaite bonne chance pour la
suite » insistait de son côté l’entraîneur local Sébastien Demouchy, pas mécontent de la belle prestation des siens.
Avec la haie d’honneur pour leurs adversaires après le coup de sifflet final, la recette laissée en intégralité à leur hôte, et les compliments sur leur style de jeu entendus autour de la main courante, joueurs et staff ébroïciens ont aussi encore renforcé leur nouvelle (bonne) image sur les divers stades de Haute et BasseNormandie.
TROIS ABSENTS À MONDEVILLE…
S’ils ont diversifié le cri de victoire avec un « Non à l’imposition » concernant les taxes qu’ils devront désormais verser sur leurs primes de match, les footballeurs ébroïciens ont surtout affiché de larges sourires. De quoi illustrer l’atmosphère soudée et déterminée qui règne cette saison, que certains observateurs des hauteurs dieppoises ont d’ailleurs vite ressentie dimanche dernier.
C’est avec ce solide esprit de groupe qu’Évreux se rend samedi à Mondeville pour un choc de la poule J de N3. Il s’agira dans la banlieue caennaise de défendre sa place de leader face à un gros bras du championnat, tout en composant avec la suspension de trois défenseurs (K. Mendy, Giboyau, Petitjean).
… ET TIRAGE DE COUPE JEUDI MATIN
Avant cela, toutes les oreilles seront tournées vers le 13e arrondissement de Paris, où se déroule jeudi matin le tirage du 7e tour de Coupe de France. Le président-délégué Thierry Orcière, qui se rend au siège du CNOSF avec le commercial David Loraine, espère bien en rapporter de bonnes nouvelles. Verdict aux alentours de 11 h 45. À St-Nicolas d’Aliermont, David Elhaïk