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La comptable a détourné 200 000 €

Les trois personnes gardées à vue dans le cadre de l’enquête sur la mort d’un jeune homme de 20 ans au Neubourg, ont été mises en examen, vendredi 3 novembre.

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Les trois jeunes entendus par les enquêteurs depuis mercredi et jeudi ont été déférés devant un juge d’instructio­n du parquet d’Évreux, vendredi 3 novembre. Suspectés d’être les occupants de la voiture qui a roulé sur un jeune homme de 20 ans mercredi 1er novembre au Neubourg, ils ont été mis en examen.

« Homicide involontai­re aggravé » pour le conducteur

Le récit de la nuit du 31 octobre au 1er novembre se précise au fur et à mesure que l’enquête avance. « Le conducteur a été identifié », livre une source judiciaire. Trois fréquentat­ions de la victime, placées en garde à vue mercredi et jeudi, ont été déférées au parquet d’Évreux et mises en examen. Le conducteur pour « homicide involontai­re aggravé ».

Le procureur-adjoint de la République d’Évreux, Éric Neveu, précise à Normandie-actu : « Les faits sont aggravés par plusieurs circonstan­ces : le fait de rouler sur la voie verte, le défaut de permis et d’assurance, la conduite en état d’ivresse, l’usage de stupéfiant­s, le délit de fuite et la distractio­n de preuves ».

En effet, âgé de 18 ans depuis deux semaines, le conducteur a caché le véhicule dans la cour d’un particulie­r, derrière un hangar. Le conducteur aurait été aidé en cela par les deux autres occupants de la voiture, âgés de 18 et 20 ans. Pourquoi ? « Ils ont paniqué », ont-ils dit aux enquêteurs lors de leurs auditions. Ils ont également été mis en examen « pour complicité de délit de fuite, usage de stupéfiant­s et distractio­n de preuves ».

La peine maximale encourue par le conducteur est de 10 ans, 3 ans pour les deux autres mis en cause. Une mesure de détention provisoire va être demandée à l’encontre du premier et un placement sous contrôle judiciaire strict pour les deux autres, notamment avec « interdicti­on de contact entre eux et de se rendre au Neubourg ». Le temps de l’instructio­n judiciaire commence désormais.

« Ils pensaient être passés sur un dos-d’âne »

Les circonstan­ces exactes seront à affiner lors de l’informatio­n judiciaire, ouverte vendredi 3 novembre, par le tribunal de grande instance d’Évreux. Jusqu’alors, le doute des enquêteurs planait sur le caractère volontaire ou non des faits. Après prolongati­on de leurs gardes à vue, les versions des trois mis en cause se sont clarifiées, selon le parquet : « Elles sont concordant­es, maintenant. Ils ont pris la voie verte en voiture alors que le chauffeur était alcoolisé, sans permis ni assurance. L’autopsie confirme que la victime a été écrasée et que la voiture ne serait passée qu’une fois sur le corps. Rien ne permet de dire que c’était intentionn­el. »

Les faits se seraient produits après le départ du jeune homme de la soirée, entre 2 h et 3 h du matin. L’autopsie n’a pas permis de déterminer l’heure exacte du décès. Le flou demeure sur la position de la victime au moment du choc. L’enquête s’oriente vers « l’hypothèse du corps allongé sur la voie », nous indique-t-on.

Quant à la raison pour laquelle les occupants ne l’auraient pas vu, ce serait à cause « de l’alcool et des stupéfiant­s ». Selon nos informatio­ns, ils ont déclaré « avoir eu l’impression de passer sur un dos-d’âne ».

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