Eure Infos

Il vandalise deux fois le même restaurant

-

En comparutio­n immédiate, Michel V. (34 ans) vient d’être interpellé alors que les délits datent du 15 mai dernier. Logeant de foyer en foyer, le SDF d’Évreux avait laissé des empreintes et des traces de sang sur les lieux d’un cambriolag­e dans le restaurant L’Art et Cochon du Faubourg Saint-Léger.

Deux fois cambriolé

Depuis 2004, le prévenu s’était fait remarquer pour les violences, les vols et son alcoolisme, pendant dix ans, puis oublier avec quelques séjours en prison, d’où cinq ans sans travail. En pénétrant, par effraction d’une fenêtre, dans la réserve du restaurant, le voleur emporta des alcools et les clefs du véhicule du gérant. « J’étais fortement alcoolisé… » annonce le prévenu, d’emblée.

Mais, ce n’était pas suffisant car, revenu dans la nuit, il fut pris de rage dévastatri­ce en vidant les congélateu­rs, piétinant les denrées alimentair­es, inondant les lieux d’eau et de vin répandu, causant un préjudice de 2 700 € (factures à l’appui) y compris le filet de saumon… trônant sur le tiroircais­se !

« Je ne cherchais pas l’alimentair­e mais surtout l’alcool… » précise encore le voleur.

Selon l’enquête qui l’identifia (du sang sur une vitre) le prévenu n’avait pas consommé que de l’alcool en grande quantité mais aussi du cannabis et de la cocaïne (ou héroïne).

Le gérant vient témoigner de l’impossibil­ité de travailler le lendemain, d’avoir à jeter les produits décongelés. Il indique même que les entremets préparés pour le lendemain étaient truffés… de morceaux de verre.

Michel V. prétend ne se souvenir de rien mais il ne conteste pas les dégâts constatés.

La prison surchargée…

Le substitut Rodolphe Goix estime que si le voleur est venu à deux reprises, il n’était pas aussi inconscien­t qu’il le dit. Le magistrat indique que sur onze mentions au casier judiciaire se trouvent six « atteintes aux biens » , que tout a été essayé des sursis à la prison ferme. Il demande que la peine du jour soit accompagné­e d’obligation­s de soins, travail et indemnisat­ion ainsi qu’un mandat de dépôt pour la partie ferme de prison de trois mois sur cinq.

Me François Delacroix trouve que le rapport d’enquête est un peu succinct. Il indique que le prévenu va vivre chez sa mère avec son RSA et son traitement commencé de substituti­on à l’héroïne. L’avocat plaide la remise en liberté sans retour à la prison qu’il dit « surchargée à 200 % » . La peine demandée est prononcée mais sans mandat de dépôt car le juge d’applicatio­n des peines doit revoir deux sursis à révoquer en décembre et cette dernière peine à reconsidér­er en janvier 2018 pour les trois mois ferme. Le condamné est libéré.

Le restaurate­ur obtient les 2 700 € demandés.

Newspapers in French

Newspapers from France