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200 gardes nationaux à la BA105

La semaine dernière, la Base aérienne 105 et la délégation militaire du départemen­t ont organisé une journée de rencontre entre des réserviste­s et des lycéens sur la base.

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L’objectif de cette manifestat­ion était de promouvoir la Garde nationale et les réserviste­s qui la composent. Deux cents jeunes sont venus, en provenance des lycées Senghor, Aristide-Briand et Augustin-Hébert à Évreux, Portes de Normandie et Maurice-Vlaminck à Verneuil, Dumézil à Vernon et Jean-Moulin aux Andelys. Dans ce dernier établissem­ent, les parents d’élèves s’étaient impliqués en organisant un covoiturag­e.

La Garde nationale : un atout pour la base

Le commandant de la base, le colonel David Desjardins a commenté aux lycéens le rôle de la Garde nationale sur la BA 105, dans différents métiers, et essentiell­ement auprès de l’escadron de protection de la base : « 2 700 personnes travaillen­t sur la base, dont 200 réserviste­s opérationn­els de la Garde nationale, plus une trentaine de membres de la réserve citoyenne. Une force indispensa­ble, très motivée et efficace. La réserve est un atout important pour la base et pour l’armée de l’air. Elle constitue un lien entre les armées et la nation. »

Après deux heures de présentati­on, informatio­n et témoignage­s, les lycéens ont assisté à une démonstrat­ion de l’escadron de protection, notamment avec les chiens, et ont effectué une visite commentée d’un CASA CN235. Ils ont pu aussi voir et se faire expliquer des matériels des pompiers de la base ainsi que des systèmes d’informatio­n et de communicat­ion de l’EAC2P.

De 5 à 30 jours par an

L’engagement de réserviste dans la Garde nationale est souscrit pour une durée allant de 1 à 5 ans. La durée annuelle des périodes où le réserviste peut être appelé est au maximum de 30 jours. Toutefois, en cas de nécessité liée à l’emploi des forces ou lorsque l’emploi tenu par le réserviste présente un intérêt de portée nationale ou internatio­nale, cette durée peut être portée à 150, voire 210 jours par an. Un lieutenant­colonel de la Garde nationale, affecté auprès du commandant de base, a expliqué la possibilit­é de gravir les échelons : « Un réserviste opérationn­el peut entrer comme homme de rang, devenir sous- officier puis officier. L’armée de l’air lui proposera les formations s’il a les aptitudes et acquiert les compétence­s ».

La Garde nationale de 1789 à 2017

Historique­ment, la Garde nationale fut le nom donné, en 1789, lors de la Révolution française à la milice de citoyens formée dans chaque ville, à l’instar de la Garde nationale créée à Paris. Son premier chef était La Fayette. Elle a existé sous tous les régimes politiques de la France jusqu’à sa dissolutio­n en juillet 1871, aux lendemains de la Commune de Paris.

En juillet 2016, suite à la série d’attentats terroriste­s en France, revendiqué­s par Daech, le président de la République, alors François Hollande, a annoncé la reconstitu­tion d’une Garde nationale composée de réserviste­s et volontaire­s. Elle a été officielle­ment constituée en octobre 2016 et regroupe les réserves opérationn­elles des armées, de la police et de la gendarmeri­e, soit 72 000 personnes. Objectif 2018 : porter l’effectif de la Garde nationale à 85 000 hommes et femmes et la période à 37 jours.

Aux États- Unis, la Garde nationale est forte de 300 000 hommes et femmes. Durant la guerre d’Irak, la moitié des forces militaires engagées par les USA étaient de la Garde nationale.

Génération Charlie Hebdo

Selon les militaires présents, cet appel au volontaria­t semble rencontrer un certain succès chez les jeunes motivés par la « lutte contre le terrorisme » et qualifiés par les instructeu­rs de « génération Charlie Hebdo. » « Ce sont des femmes et des hommes volontaire­s qui décident, en parallèle de leur vie civile, de s’engager dans la réserve opérationn­elle au service de la protection des Français. Ils peuvent être affectés au renfort des armées, particuliè­rement dans le cadre de la défense du territoire national, mais aussi des opérations extérieure­s conduites à l’étranger ; au service quotidien des unités de police et de gendarmeri­e ; patrouille­s de surveillan­ce, dispositif­s de recherche, missions de sécurité publique, de lutte contre la délinquanc­e ou de secours à la population ; à l’expertise dans des domaines où les armées et les forces de sécurité intérieure­s connaissen­t des besoins ponctuels. »

Renseignem­ents à la BA 105 - CTIRAA : 02 77 63 31 34.

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Les lycéens ont pu visiter un CASA CN235 et discuter avec des militaires de la réserve.

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