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Casse sociale à la Banque de France

- A.G.

Cette année, la Banque de France a déjà engrangé 4,5 milliards d’euros de bénéfices. Il n’empêche : l’établissem­ent souhaite «dégraisser le mammouth» et tailler dans ses effectifs.

« Début octobre, les autorités de la Banque ont engagé un Plan de Sauvegarde de l’Emploi qui acte la transforma­tion de 6 unités et la fermeture de 13 caisses » déplore Hélène Michel, élue titulaire au CE ébroïcien.

Bientôt huit postes supprimés

Sur les bords de l’Iton, l’annonce a fait l’effet d’une douche froide dans la mesure où il touche un organisme plutôt «florissant» et, surtout, une quarantain­e de salariés dont la moyenne d’âge avoisine les 40 ans !

« Effectivem­ent, il s’agit d’une population plutôt jeune, des gens qui vont devoir retrouver un emploi. Car dans le cas qui nous intéresse, il s’agit bel et bien de suppressio­ns de postes » Dans l’unité d’Évreux, où l’on traite exclusivem­ent le volet fiduciaire - services à l’économie et aux particulie­rs, comme le surendette­ment -, 8 agents sont d’ores et déjà assurés de quitter, à l’horizon 2018, la rue Victor-Hugo.

Opposés sur le fond et sur la forme, les syndicats et les représenta­nts du personnel ont demandé, au gouverneur Villeroy de Galhau, la possibilit­é de négocier. Objectif avoué : bloquer le PSE.

« Nous n’avons pas été entendus. Du coup, on s’est tourné vers la Direction Régionale des Entreprise­s de la Concurrenc­e, du Travail et de l’Emploi » En espérant une réponse avant la fin de l’année…

Déménageme­nt en vue

Ces quatre dernières années, la Banque de France a déjà rayé de ses listes la bagatelle de 2 500 personnes, soit un cinquième de ses effectifs.

« À Évreux, par exemple, on recensait encore 65 salariés en 2007 » évoque Hélène Michel, déjà tournée vers l’aprèsplan social.

En 2020, en effet, l’unité tertiaire d’Évreux deviendra «simple» bureau d’accueil, avec une poignée de salariés : 1 directeur, 1 adjoint et 7 agents. Le reste du personnel ?

« Impossible de savoir. Car si, auparavant, on accordait du crédit au plan de reclasseme­nt, aujourd’hui, ce n’est plus le cas » regrette l’élue au Comité d’Entreprise qui ignore ce qu’il va advenir du personnel, très peu de départs en retraite étant envisagés.

Seule certitude : la Banque de France va déserter ses locaux historique­s de la rue Victor-Hugo pour trouver une nouvelle terre d’accueil…

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Inquiet du plan social engagé en octobre, le personnel appelle à la vigilance.

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