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Un adulte pris la main dans Snapchat

Une mère de famille met en garde contre les réseaux sociaux. Mercredi 22 novembre, son fils de 15 ans s’est rendu à un rendezvous avec un homme de 41 ans…

- M.B.

Il semblerait que sur le plan légal, il n’y ait rien à redire. Même si les gendarmes passent au peigne fin la vie de cet homme de 41 ans. Mercredi 22 novembre, après avoir discuté avec lui sur le réseau social Snapchat, il avait donné rendez-vous à un adolescent de 15 ans, dans un endroit isolé de Boisset-les-Prévanches. « Pendant plusieurs jours, il a discuté avec mon fils avant de lui donner son âge. Mon fils a été un peu surpris, mais il ne s’est pas méfié » raconte cette mère de famille du canton de Saint-André.

Il voulait lui toucher l’épaule

La discussion étant sympathiqu­e, le quadragéna­ire propose au jeune homme, que l’on appellera Théo, de le rencontrer. Théo se rend au point de rendez-vous en mobylette. Selon sa mère « l’homme lui avait demandé de venir sans caleçon ». Sur les lieux, il lui aurait proposé de venir avec lui sur la banquette arrière de sa voiture pour être plus à l’aise pour discuter. L’homme enlève ses chaussures, toujours pour « être à l’aise ». « Il a demandé à mon fils s’il pouvait lui toucher l’épaule, mon fils a dit non » poursuit la mère de l’adolescent.

Sans sous-vêtements

Qu’aurait-il pu se passer ensuite ? La mère de famille frissonne en l’imaginant. Car le lieu du rendez-vous est en fait un terrain sur lequel les militaires font des exercices. « Ils se sont approchés de la voiture pour demander ce qu’elle faisait là. Quand il les a vus, l’homme a fermé la voiture et commencé à stresser. » Les militaires sont intrigués par la présence, dans cet endroit isolé, d’un mineur avec un homme de 41 ans, sans chaussure et… sans sousvêteme­nts. « Il leur a dit qu’il n’avait pas eu le temps de les mettre en s’habillant le matin » relate la mère. Ils auraient également retrouvé des préservati­fs dans la voiture.

La mère de famille ne nie pas la « naïveté » de Théo mais tient à tirer la sonnette d’alarme : « Les enfants ne comprennen­t pas qu’ils peuvent discuter avec n’importe qui. D’autant plus que sur Snapchat, les messages sont éphémères. Si les militaires n’avaient pas été là, que serait-il arrivé à mon fils ? Je ne pensais pas qu’il ferait quelque chose comme ça, mais ils sont malgré tout d’une grande immaturité. »

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