Après coup
BACK TO THE FUTURE À LA CHAPELLE. Jean-Pierre Morgand (Les Avions) a attaqué de front vendredi soir à la Chapelle Saint-Joseph, interprétant d’emblée son tube « Nuit sauvage ». Le public s’est aussitôt levé et mis à danser et il ne s’arrêtera plus. Aussi bien sur ses reprises de Bashung ou de Bowie. Vivien Savage pouvait poursuivre dans cette même veine eighties avant d’entonner sa Ptite lady qui - hasard de calendrier - fêtait son anniversaire ce soir-là, la chanson qui allait devenir un tube (plus de 500 000 exemplaires vendus) était sortie le 24 novembre 1984. La fête pouvait redoubler. Le néo-ébroïcien (il habite Évreux depuis le 1er juillet) pouvait endosser les habits de Joe Cocker ou James Brown. (photos : D.CH.)
DEUX FAUTES. L’amphithéâtre de la fac de Tilly était plein vendredi soir pour suivre le texte (lire cidessous) dicté par la comédienne Anny Duperey et éviter ses nombreux pièges dans le cadre de la dictée solidaire organisée par l’association Evreux-Djougou. L’histoire retiendra qu’un prof de physique a obtenu le meilleur résultat avec deux fautes, seulement. Comme en 2016, les bénéfices de cette action permettront de financer l’achat de lampes fonctionnant à l’énergie solaire pour les enfants béninois privés d’électricité, leur permettant ainsi de lire et faire leurs devoirs.
LA DICTÉE. Oh ! combien de générations ont ri de se voir si belles en ce miroir que leur tendait obligeamment Tintin ! Combien de marins, combien de capitaines se sont reconnus dans ce vieux loup de mer acariâtre et assoiffé qui, l’abus du scotch le laissât-il parfois au bout du rouleau, mettait un point d’honneur, entre « sacripant » et « iconoclaste », à toujours user de l’injure ad hoc ! Combien d’entre nous, sans avoir eu seulement à quitter leurs pénates adorés, ont marché sur la Lune ; affronté l’ire du lama andin ; traqué jusque dans leurs repaires d’outre-Atlantique les caïds de la pègre ; joué les opiomanes dans l’atmosphère étonnamment feutrée des fumeries extrême-orientales ; risqué la psittacose en se frottant, à l’instar de cet intrépide Milou, à l’unique perroquet du bord ; piloté un submersible aux allures de squale, à la recherche d’un hypothétique trésor ; arraché des griffes d’un anthropopithèque himalayen l’ami d’enfance que tous croyaient mort ! Et l’engouement, à l’évidence, n’est pas près de retomber : combien parmi vous auront ce soir ressuscité, pour les adapter aux circonstances, les mots mêmes de ces inénarrables frères siamois de la police ? Alors que, du fin fond de l’enfance, vous revenait le geste par lequel vous dérobiez naguère votre dictée aux regards indiscrets, n’avez-vous pas tout à l’heure, à ce voisin qui vous demandait s’il seyait de mettre deuxnà« opiomane », répondu d’un ton peu amène :« Je dirais même plus! C’est mon orthographe, et je ne la partage pas »?