Destans se détend
Rangé des voitures depuis son retrait de la vie politique, l’ancien député de la 2e circonscription de l’Eure, ex-patron du Département, a accordé un entretien au site d’information Filfax. Il y revient sur les législatives, la percée d’En Marche, qu’il rêvait de rejoindre, et taille quelques croupières au passage. Tenez, son successeur à l’Assemblée nationale. « Ce n’est pas spécialement une flèche. Plutôt un nobody qui a fait une no campagne » lâche Jean Louis Destans à propos du député LREM Fabien Gouttefarde, avant de résumer son élection « finger in the nose » après quatre malheureuses réunions.
Détendu, relax, pour ne pas dire totalement débridé, Jean Louis Destans confie que ce qui lui manque le plus, c’est le contact avec les gens, alors qu’il en « avait plein cul » au moment il a arrêté. Les élus locaux, « pas particulièrement francs du collier », il a laissé tomber. « Ils passent leur temps à vous porter aux nues pour votre action révolue tout en gerbant sur votre successeur. En même temps, il vous regarde avec une pointe de misérabilisme dans les yeux. Ce n’est pas très agréable ». Lucide sur l’état du PS qu’il a abandonné en cours de route, Jean Louis Destans évoque des militants « perdus, déboussolés » ; conseille à Bruno Le Maire de se méfier de Sébastien Lecornu et promeut Timour Veyri, qui « parle bien et écrit bien » et « fait le job à Évreux », 1er fédéral PS de l’Eure. Guy Lefrand ? « Il a pris le melon », estime Jean Louis Destans au moment de faire le portrait psychologique du maire d’Evreux. On en redemande.