Une nouvelle année record chez Monet
Avec la fermeture de la maison de Monet et du musée des Impressionnismes de Giverny, la saison touristique s’achève. C’est l’heure de dresser le bilan de ces deux hauts lieux touristiques du département.
Depuis son ouverture dans les années 80, jamais la maison de Monet n’avait vu autant de visiteurs. Cette année, ils étaient 637 000 à découvrir la maison du peintre et ses jardins. « Dès le début de la saison, la météo a été exceptionnelle », explique la direction de la fondation Monet notant un pic de fréquentation entre avril et juin.
Le retour des Américains
Plus haut lieu touristique du département, la maison de Monet attire aussi bien les visiteurs étrangers (53 %) que les Français : « 2015 a été une année charnière avec les attentats que Paris a connus. Depuis 2015, les visiteurs français sont en progression alors que la fréquentation étrangère est en baisse. Mais cette année, on constate un retour progressif des visiteurs américains et asiatiques », indique la direction. En nette progression, les touristes Chinois, Coréens et Japonais représentent 8 % de la fréquentation de la maison de Monet.
170 000 visiteurs au musée de Giverny
À quelques pas de la maison rose et verte, le musée des Impressionnismes a lui aussi fermé ses portes au début du mois.
Avec son exposition autour des instruments de musique, Tintamarre, et celle sur le peintre fauve Henri Manguin, le musée des Impressionnismes de Giverny a enregistré pour sa neuvième année d’ouverture, 170 000 visiteurs.
Une fréquentation que son directeur Frédéric Frank juge « satisfaisante » sachant que 2017 n’aurait jamais pu rivaliser avec 2016. L’année des expositions Caillebotte et Sorolla programmées durant la troisième édition du festival Normandie Impressionniste avaient en effet vu 232 000 visiteurs. « Nous avons connu deux années exceptionnelles au musée : 2016 et 2011 avec l’exposition sur Bonnard », rappelle Frédéric Frank.
La première exposition de la saison, Tintamarre a enregistré 90 000 visiteurs ; l’exposition monographique sur Henri Manguin, a, elle, vu 80 000 visiteurs : « On constate souvent une meilleure fréquentation de la première exposition du musée. Cette année, la fréquentation est équilibrée », note Frédéric Frank.
Un ancrage local
Si les visiteurs étrangers demeurent les plus nombreux chez Monet, le musée, lui, attire davantage les Français (70 %).
Les visiteurs normands représentent près de 30 % de la fréquentation, un chiffre qui prouve l’ancrage local du musée dans l’Eure et en Normandie.
Le nombre d’abonnements vendus cette année reflète également cet intérêt des Normands pour le musée de Giverny : « 314 pass ont été vendus contre 200 les années précédentes », détaille Frédéric Frank.
Ouverture fin mars
Le tourisme reprendra vie à Giverny en mars prochain : le 23 pour la fondation Monet, le 30 pour le musée. Ce dernier ouvrira ses portes avec une exposition sur le japonisme où Monet, Van Gogh, Manet, Seurat, Degas… seront réunis.
La seconde exposition proposera une série de tableaux du peintre néo-impressionniste Henri-Edmond Cross.
Chez Monet, 2018 verra la parution d’un ouvrage sur la restauration des jardins coécrit par Nicole Boschung et Gilbert Vahé, le jardinier historique qui a vu la renaissance de la maison et des jardins du peintre.
Béatrice Cherry-Pellat