25 emplois en moins dans les services fiscaux
Réunis lundi matin en conférence de presse, les représentants des agents des finances publiques annoncent une nouvelle vague de suppression d’emplois dans le département.
Assis à la même table, FO, Solidaires et la CGT évoquent une perte de 37 600 emplois depuis 2002 au niveau national. 1 600 rien que pour l’année 2017. « Nous sommes 103 000 aujourd’hui, on a perdu un quart de nos effectifs » se désolent les représentants des trois organisations syndicales. Impuissants face aux décisions politiques, ils constatent les dégâts.
Dans l’Eure où la Direction Départementale des Finances Publiques (DDFIP) doit valider 25 suppressions d’emplois en 2018, « près de 200 pertes d’emploi ont été enregistrées depuis 2010 ». Une baisse d’effectifs qui se traduit, sur le terrain, par la fermeture de plusieurs services. « C’est le cas des trésoreries qui ferment les unes après les autres, telles celles de Pont-de-l’Arche et de Beaumont-le-Roger pour la seule année 2018 » ou encore des services des impôts des entreprises de Verneuil-sur-Avre et de Bernay fermés depuis le 1er janvier.
À Évreux, où l’accueil du public était réparti entre les permanences du boulevard GeorgesChauvin et le Centre des impôts de la rue Politzer, il ne restera plus qu’un lieu unique d’accueil.
L’accueil du public centralisé rue Politzer
Dès février, les usagers n’auront plus que la rue Politzer pour tenter de rencontrer un agent. Les syndicats craignent le pire au moment des périodes de déclaration et de recouvrement de l’impôt. « On devrait passer à 700 usagers par jour, on n’y arrivera pas », prédisent-ils, convaincus que le bâtiment et le parking ne pourront pas absorber la totalité du trafic. De là à y voir une situation volontaire destinée, selon les syndicats, à pousser les usagers vers internet, il n’y a qu’un pas. « On oblige le redevable à aller sur Internet », estiment les représentants des trois organisations.
Sans mesurer, selon eux, les difficultés des contribuables à comprendre les nuances de la fiscalité nationale. Alors que l’accueil se délite et que « les questions continueront à exister », les syndicats dénoncent des décisions inacceptables. « Au-delà des fermetures des services des finances publiques, ce sont des questions de consentement à l’impôt, de présence des services publics en général, d’aménagement équilibré du territoire, d’égalité d’accès aux services publics entre citoyens qui sont posées dans nos départements ruraux », concluent-ils.