Nétreville, un toit pour les raquetteurs
Le 18 décembre, en conseil municipal, la Ville a acté le principe d’aménagement d’un complexe sportif à Nétreville, indépendamment de la construction de la future salle omnisports.
À terme, cette nouvelle structure pourrait abriter les sections tennis de table (Évreux EC), tennis (Nétreville) et badminton (Saint-Michel), et, aux abords immédiats, le club de foot du quartier.
« En procédant de la sorte, on souhaite regrouper, sous un même toit, trois sports de raquette différents » synthétise Diane Leseigneur, adjointe aux sports. « De toute façon, c’est un préalable à la construction de la nouvelle salle de sport, dans la mesure où les terrains de tennis et de football empiètent actuellement sur la future emprise. Il importe donc de déplacer ces deux activités, plus au Nord sur le site de la Briqueterie »…
Cahier des charges
Du côté des pongistes de l’EEC, la nouvelle est accueillie avec enthousiasme et… prudence.
« Effectivement, notre salle d’entraînement, gymnase du Canada, n’offre plus toutes les garanties. Notre sol est vieillissant, donc glissant et dangereux pour notre centaine de pratiquants » insiste le président Stéphane Jourdan qui, en l’état actuel du dossier, ne connaît pas encore les contours du futur complexe «trois raquettes».
« On va provoquer une rencontre avec Diane Leseigneur pour prendre la température et lui soumettre un cahier des charges. Car la pratique du tennis de table répond à des normes très précises, notamment en matière d’éclairage et de dimensionnement de l’espace » L’idéal, pour l’EEC, serait donc de disposer d’une salle spécifique sans empiéter sur les besoins des autres disciplines au rang desquelles figurent, notamment, le tennis et le badminton.
« Rester implanté dans le quartier »
En charge de la section tennis de Nétreville (90 licenciés), Mathieu Jestin a découvert le projet par un canal détourné, et non par la voie officielle.
« Dans l’immédiat, on ne demande pas à changer. Le plus important, pour le club, c’est de rester implanté dans le quartier » concède le président, quelque peu surpris par le timing.
L’an dernier, en effet, ont été refaits à neuf les deux courts extérieurs, de même que les grillages. « Sans oublier la mise aux normes pour handicapés qui offre un meilleur accueil du public. »
Pour autant, notre responsable se dit prêt à patienter quatre ou cinq ans si, à l’arrivée, le club hérite d’une infrastructure cohérente. « Comprenez des installations récentes, et non vieillissantes. Par contre, se pose la question de notre hébergement entre la destruction des courts actuels et l’édification des nouveaux » Car de l’aveu même de Diane Leseigneur, « aucun échéancier n’est, à l’heure, défini »…
« Je tombe des nues »
Troisième section en lice, le badminton de Saint-Michel.
« Je tombe des nues, car je n’ai pas eu vent de l’information » confie la présidente Céline Clauzon qui, actuellement, se déploie sur trois sites différents : les gymnases Artois, de l’IUFM et Gravigny où le club doit régler, auprès du Sicosse, un droit de location de 1 000 €/ an. « Du coup, c’est un peu compliqué à gérer. Il faut également savoir que, gymnase Artois, le basket est prioritaire, et que dans la salle de l’IUFM, les lignes au sol sont effacées et que le chauffage laisse à désirer. »
Le projet de la Ville pourrait donc tomber à pic pour remédier aux problèmes d’intendance des uns et des autres.
« Entre ses manifestations et ses entraînements, l’EEC a besoin d’espace alors que le badminton souffre de son éparpillement. Il convient donc de rationaliser et de réunir les sports par thématique, comme on a pu le réaliser avec le football et comme on va le faire avec la natation » recommande l’adjointe aux sports, impatiente de monter au filet…