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Radar municipal, les premiers PV tombent

Vendredi après-midi, les policiers municipaux menaient une opération de contrôle de la vitesse au moyen de leur nouveau laser portatif. D’une portée de 640 m, il a une précision de 1 km/h et tient dans une poche. Imparable.

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« À chacune des réunions du maire Guy Lefrand, dans les quartiers, les Ébroïciens se plaignent. On roule vite, trop vite dans les rues d’Évreux », commence Nicolas GavardGong­allud, maire adjoint à la sécurité, pour justifier l’opération. On est prévenu. La police municipale va cibler en priorité les rues pour lesquelles les habitants se sont plaints.

105 km/h rue de Garambouvi­lle

La police municipale a été dotée de ce radar portatif début décembre. Après une phase de prise en main, des opérations de prévention ont été organisées. Les résultats de ces exercices « pédagogiqu­es » ont été alarmants : « Dans la rue de Garambouvi­lle, limitée à 50 km/h, on a relevé la vitesse d’un chauffard roulant à 105 km/h ! » Une infraction au Code de la route de plus de 50 km/h au-dessus de la vitesse limite, contravent­ion de 5e classe, pouvant entraîner le retrait de 6 points sur le permis, une amende de 1 500 €, une rétention du permis immédiate et une suspension de permis jusqu’à 3 ans. Avec, en prime, depuis le 20 novembre 2016, une immobilisa­tion immédiate du véhicule, dès la première infraction sans attendre la récidive ; voire une confiscati­on du véhicule avec sa vente aux enchères par les Domaines, comme cela est arrivé à un conducteur de Porsche, en novembre, à l’entrée de Gravigny.

Rue du Neubourg

Les contrôles de vitesse, effectués par la police municipale, sont très mobiles, jamais plus de 15 à 30 minutes au même endroit pour éviter les appels de phares, et les signalemen­ts entre automobili­stes. « C’est désolant car, lors d’un contrôle routier, des délinquant­s dangereux peuvent être prévenus par les automobili­stes », regrette un policier.

Premier contrôle mis en place, ce vendredi à 15 h 30, à l’intersecti­on de la rue du Neubourg et de la rue de l’Yser. Les véhicules sérigraphi­és sont garés à l’écart et le radar balaie les deux artères. Trop peu de circulatio­n, les voitures circulent toutes à moins de 50 km/h. Un groupe de promeneurs passe, une femme habitant la Sablonnièr­e, interpelle : « L’autre soir, une Mercedes et une BMW se sont dirigés vers la forêt à fond, depuis la place Aimé-Doucerain, ils roulaient comme des cinglés à 200 km/h… Vous devriez venir avec le radar plus souvent. » CQFD.

Rue de Sacquenvil­le

La police municipale déplace le contrôle de quelques centaines de mètres, au rond-point de la rue de Sacquenvil­le, en face de la boulangeri­e. Le policier braque les jumelles en direction du collège. Bingo ! Une première voiture est contrôlée à 62 km/h. La conductric­e fait l’objet d’un rappel à l’ordre, elle est désolée. Une deuxième voiture arrive à 66 km/h. La vitesse retenue est de 62 km/h. Ce professeur du collège reconnaît avoir été, exceptionn­ellement, distrait et admet ses torts. Il en sera quitte, lui aussi, pour un rappel à l’ordre, avec un avertissem­ent des policiers : « à l’avenir, pour un tel dépassemen­t de la vitesse limite, nous pourrons être amenés à verbaliser… »

C’est l’heure de la sortie du collège et des écoles, la circulatio­n, plus dense, se fait à moins de 50 km/h.

Le jackpot rue de Garambouvi­lle

Direction la rue de Garambouvi­lle, là où beaucoup de riverains se sont plaints. Nous sommes dans Évreux, et la vitesse est limitée à 50 km/h dans la ligne droite bordant un lotissemen­t. Comme d’habitude, les voitures de police sont mises à l’écart et le contrôle commence. Une équipe relève la vitesse, dans les deux sens, et l’autre arrête les contrevena­nts se dirigeant vers Aviron. Une voiture sur deux est au-dessus de la vitesse limite ! Nicolas GavardGong­allud demande le renfort d’une autre équipe car les policiers n’arrivent plus à fournir. Les sanctions commencent à tomber, le premier contrevena­nt est le conducteur d’une BMW roulant à 69 km/h. Pas content, il reste poli. Le conducteur d’un break C5 est arrêté pour un faible excès de vitesse donnant lieu à un rappel à l’ordre. Pas de chance, son pneu arrière droit est lisse. Il doit le remplacer sur le champ par sa roue de secours sous peine d’une immobilisa­tion de son véhicule. Il écope d’une contravent­ion.

Poli et respectueu­x, il ne peut s’empêcher de maugréer

« C’est moi qui me fais prendre alors que je roule en père de famille, je me fais doubler tous les jours sur cette route par des voitures allant à plus de 110… » CQFD 2.

Dans les voitures arrêtées pour un simple rappel à l’ordre, les conducteur­s sont unanimes à présenter leurs excuses et dire avec contrition « qu’ils ne le feront plus… » Une habitante du lotissemen­t arrive en roulant à moins de 50 km/h. Il s’agit d’Elsa Toffin-Danflous, la directrice de l’ALM Basket : « C’est vrai que les voitures roulent trop vite rue de Garambouvi­lle. C’est particuliè­rement dangereux pour nos enfants… » CQFD 3.

Une interpella­tion avenue Foch

Le dispositif est levé pour être reconduit avenue Foch, un peu avant les feux. Il est 17 h, la circulatio­n est trop dense, aucun excès de vitesse n’est relevé. Les policiers municipaux ne repartiron­t pas bredouille­s, ils repèrent, dans la circulatio­n, un véhicule au pare-chocs avant tordu et saillant, donc dangereux. Au volant, une de leurs « connaissan­ces »… Avec calme, respect mais fermeté, les infraction­s sont relevées les unes après les autres. Résultat : défaut d’assurance, de carte grise et de permis de conduire. Direction le commissari­at de police.

Prévention et répression

Bilan de deux heures de contrôles de vitesse : sept rappels à la loi, trois contravent­ions et une interpella­tion. « On ne peut pas accepter, qu’en ville, des automobili­stes roulent à des vitesses excessives. On a commencé par faire de la prévention et de la pédagogie, mais la loi doit être appliquée et on va aussi sanctionne­r en verbalisan­t » conclut Nicolas Gavard-Gongallud, en soulignant que les contrôles de vitesse peuvent être effectués n’importe où, n’importe quand, dans Évreux… Qu’on se le dise.

 ??  ?? Le radar portatif, appelé cinémomètr­e, de la police municipale a une portée de 640 mètres et une précision de 1 km/h. Ici en action dans le quartier de Saint-Michel, rue de Sacquenvil­le, à la demande des habitants.
Le radar portatif, appelé cinémomètr­e, de la police municipale a une portée de 640 mètres et une précision de 1 km/h. Ici en action dans le quartier de Saint-Michel, rue de Sacquenvil­le, à la demande des habitants.
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Les contrevena­nts « légers » roulant à moins de 60 km/h, au lieu de 50, ont fait l’objet d’un simple rappel à la loi « pédagogiqu­e » après le contrôle de leurs papiers et de leur véhicule.

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