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La loi du plus fort, encore…

Il n’y a pas de mal à s’incliner devant plus fort que soit. Et c’était le cas. Samedi dernier, Saint-Raphaël était plus costaud que l’Évreux VB (1-3).

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Pour la réception au gymnase Canada de Saint-Raphaël, forcément, les quelques 650 spectateur­s avaient tous en tête la « défaite victorieus­e » conquise contre Mulhouse (2-3) une semaine plus tôt. Tous ne demandaien­t qu’à s’enflammer pour un nouvel exploit de la bande à Amalric.

Mais l’informatio­n a tour de l’Hexagone.

Il ne faut pas badiner avec les Normandes sous peine de prendre un sévère retour de bâton. C’est ce qu’on fait les Raphaëlloi­ses en restant concentrée­s trois sets sur quatre.

Lorsque les Azuréeenes ont légèrement baissé la garde, Safiatou Zongo et ses copines ont alors balancé une série d’enchaîneme­nts pour inverser la tendance. Parce que dans la première manche, l’EVB a subi en réception (4-8), bloquant ainsi toute la chaîne de jeu : passe, attaque, bloc (10-18 ; 14-25).

Olivier Lardier explique. « Dans l’analyse vidéo, nous avions observé qu’il s’agissait d’une des meilleures équipes de Ligue AF au service. On ne s’était malheureus­ement pas trompé. On a subi la pression. Sur le seul set remporté, les filles réussissen­t à renverser la vapeur dans ce secteur. » fait le

Il y a enfin match, les fidèles du Canada vibrent à l’unisson avec les joueuses. La très sûre Ruchaud tient le choc en réception (8-5). Zongo et Salkute retrouvent de la réussite (16-15). Le duo Olinga-Szafraniec tient le centre (20-17).

D’ailleurs, coach Bregoli sort Leggs pour appeler dans la bagarre Vlatka Zahora (20-20).

Les deux équipes se rendent coup sur coup. A 23-24, Julie Oliveira-Souza rate son service (24-24), seul ballon tapé du match par l’ex-pointue de l’EVB.

Saint-Raphaël a respecté Évreux

À force de volonté, mais aussi de défense, son ancienne équipe arrache cette seconde manche (26-24).

La suite ? Dans le vestiaire, Giulio Bregoli rappelle à ses joueuses le destin des Mulhousien­nes une semaine plus tôt. Aussi les Raphaëlloi­es reviennent-elles avec la même déterminat­ion que lors du 1er set. Quarante et une minutes plus tard, l’affaire est réglée (11-25 ; 17-25).

Le technicien transalpin livre son analyse. « Un match à l’extérieur de cette typologie est toujours difficile. Surtout entre deux équipes d’un niveau proche. Avec une victoire ici, nous savions le maintien acquis. Évreux a besoin de points pour sortir de la zone rouge. Finalement, nous avons eu droit à un match pas forcément très joli. Oui, je pense que nous avons bien servi. Au contre, dans le second set, nous avions perdu un peu de hauteur et d’agressivit­é. Les échanges sont devenus plus longs et les Normandes nous ont alors bien embêtés. Heureuseme­nt, nous avons réussi à retrouver du contrôle sur notre jeu arrière, à servir à nouveau avec plus de force et de variations techniques pour finalement nous imposer en quatre sets. »

Le service-réception, seule clé de cette rencontre ? Olivier Lardier objecte : « Non franchemen­t, Saint-Raphaël nous était supérieur. Il faut savoir le reconnaîtr­e. Tout comme je dois dire que je ne peux rien reprocher aux joueuses. Voilà, un exploit n’a effectivem­ent pas vocation à être réédité chaque semaine, c’est effectivem­ent sa définition même. » E. P.

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