Guy Lefrand fait son bilan
Tours de marchés, publication d’un bilan en forme de programme, à deux ans du 1er tour des élections municipales, le maire d’Évreux se glisse, doucement, dans la peau du candidat à sa réélection.
Son équipe lui a demandé d’être davantage sur le terrain. Samedi, Guy Lefrand était sur le marché du centre-ville pour aller à la rencontre des habitants et distribuer deux publications municipales. L’une sur le bilan de ses trois premières années passées aux commandes de la ville, l’autre sur les actions que la majorité entend mettre en place avant les municipales de mars 2020.
Une majorité soudée
S’il reconnaît quelques débats au sein de son équipe, le maire affirme que « la majorité est solide ». « Certains s’interrogent, admet-il, mais ils s’interrogent sur leurs positions nationales ». À la tête d’une majorité composite où LR côtoient Marcheurs, centristes et constructifs, « d’une liste de gens qui aiment Évreux », il n’est pas inquiet. Si quelquesuns décidaient de sauter du train en marche avant les prochaines élections, « ils auraient du mal à expliquer que tout ce qu’on a fait n’est pas bien ». En bonnes relations avec les ministres eurois, Sébastien Lecornu comme Bruno Le Maire qu’il a au téléphone à l’occasion, Guy Lefrand est serein.
« Quand on regarde tout ça, on peut se dire que l’on a vraiment bossé »
Il mise sur son bilan pour conserver la mairie et se lancer dans un deuxième mandat. Là où son prédécesseur a échoué, il se félicite d’avoir réglé les friches (îlot Pannette, reprise en main des Usines de Navarre, bâtiment AB2, etc..), lancé la rénovation du centre-ville, rénové les écoles, achevé le théâtre, obtenu la mise en 2x2 voies de l’ancienne N13, etc., etc. Le tout avec des niveaux d’investissements records, « 24 millions d’euros en 2017, contre 12 millions quand on est arrivé » et sans augmenter la part communale des impôts locaux. « Quand on regarde tout ça, on peut se dire que l’on a vraiment bossé » s’auto-satisfait le maire. Avec un regret. Il a fait « beaucoup plus que prévu » mais il ne sera pas en mesure de réaliser l’aménagement du Bel Ébat prévu dans son programme. Ce sera pour le prochain mandat, « si les Ébroïciens me réélisent ».
Serein sur le sujet, Guy Lefrand ne se sent pas menacé. Guillaume Rouger ? « Je ne suis pas sûr qu’il soit en position de force pour y aller » dit-il à propos du représentant local de La République En Marche (LREM). « Pas très Wauquiez », « ni pour, ni contre Macron » qu’il qualifie de « libéral à outrance », Guy Lefrand se classe parmi les Gaullistes. En mars, il lui restera deux ans avant le 1er tour des élections municipales et quelques mois avant le début des grandes manoeuvres.
Ch.G.