Pacy envoie Rouen aux Diables
Déjà victorieux face à la réserve de Caen une semaine plus tôt, Pacy a récidivé en s’imposant avec envie face au FC Rouen, toujours à Ménilles. Le PMRC s’offre quelques distances avec la zone rouge pour la première fois depuis fin août. Le point après ce succès de prestige face à l’ennemi seino-marin. PACY-MÉNILLES, MAÎTRE ÈS DERBYS
Après avoir patienté huit ans pour retrouver le succès face à l’ennemi juré du FC Rouen (9 défaites et 1 nul entre 2008 et 2016), le club de football pacéen est en train de retrouver la mainmise sur cette rencontre pas comme les autres. Deux succès la saison passée, une seule courte défaite 1-0 à l’aller à Diochon, et maintenant cette victoire 2-0 face à de pâles Diables Rouges dimanche dernier à Ménilles : le PMRC a retrouvé le cocktail nécessaire à ce derby en rouge et bleu.
Le week-end passé, sous l’impulsion d’une impeccable charnière centrale Bétin-Marien, les Pacéens répondirent avec opiniâtreté aux attaques parfois très viriles des visiteurs, mais uniquement dans le jeu et sans se disperser en contestation inutile. Dans une ambiance extra-sportive assez paisible en raison de l’absence volontaire du kop rouennais (suite aux incidents de la semaine passée face à Évreux), les équipiers d’Abdellah Sihel inscrivirent d’abord un but salvateur avant la pause (1-0, 37e), avant de doubler la mise en seconde période (2-0, 61e). Et ne plus vraiment être inquiétés ensuite par un adversaire en panne de confiance.
DEUX BUTS QUI MÉRITAIENT LA VIDÉO
À la mi-temps, la question se trouvait sur toutes les lèvres. Qui avait marqué le but pacéen à la 37e minute : le tireur du coup-franc Maxime Pichavant, ou l’autre milieu Bilel Isli venu effleurer le cuir de la tête sur la ligne de but ?
Parti aux nouvelles auprès des intéressés dans l’intimité du vestiaire, le bénévole Jacky Sabourin rapporta l’information, sans support vidéo, dès le retour des vestiaires : « passe décisive pour Pichavant, but d’Isli qui a touché le ballon avant la ligne. »
Autre situation, autre question sur le deuxième but pacéen inscrit en cours de seconde période : la tête placée de Claudio Ramianamanana avait-elle franchi la ligne de but après avoir heurté la barre rouennaise (61e) ? Là encore, toujours sans assistance technologique, le juge de touche Dario Avogadro livrait son verdict.
« Il n’y a aucune ambiguïté : j’étais idéalement placé, le ballon a bien pénétré dans le but avant de ressortir » assura l’assistant après-coup dans le tunnel des vestiaires, tout en décrottant des crampons bien amochés par un terrain en piteux état.
2018, STYLE DIRECT… MAIS EFFICACE
Deux victoires consécutives, une remontée en 9e position avec deux longueurs d’avance sur la zone rouge : les Pacéens n’avaient jamais occupé une position si favorable depuis le… 26 août.
De quoi confirmer le réajustement de style prôné à la trêve par Manuel Huet.
« On avait tenté de produire du beau jeu en début de saison, pour le résultat qu’on sait (NDLR, 11 points en douze matches). On y reviendra plus tard, mais en attendant, on va essayer de se montrer plus efficaces. Quand je vois Oissel qui est leader, je considère avant tout cette équipe comme extrêmement solide, avec bien sûr quelles belles individualités » assure l’entraîneur pacéen.
Les chiffres confirment la tendance : Pacy a marqué davantage qu’un but pour la deuxième fois de la saison, tout en gardant sa cage inviolée pour la 6e fois en neuf journées.