Une formation de télé-pilote unique !
Ancien tourneur fraiseur dans l’aéronautique, membre du club d’aéromodélisme Les Aiglons d’Aigleville « et avant dans d’autres clubs », PierreLouis Launois, aime tout ce qui touche aux objets volants, « cela remonte mon enfance. À l’époque, je souhaitais devenir pilote de ligne, un rêve ! ».
Dans son métier de tourneur fraiseur, il a réalisé des milliers de pièces de haute précision pour des avions, « j’ai toujours baigné dedans ». À 58 ans, après des soucis de santé et ne voulant pas « rester les deux pieds dans le même sabot, ne pas rester inactif », il décide de s’installer à son compte et de lancer Menilles-drone, un centre de formation télé-pilote (photos, vidéos, thermographie aérienne), « une totale reconversion et autant le faire dans quelque chose qui me passionne ».
Pierre-Louis Launois dispose de deux drones homologués de grande autonomie et enregistrés à la DGAC, « une obligation ». Son investissement de lancement est conséquent, déjà plus de 10 000 €, notamment dans des caméras pour des prises de vues au sol offrant de « beaux visuels à partir d’images aériennes de haute définition ». Outre tout le matériel adéquat, il détient le brevet de pilote ULM et de DNC (Déclaration de niveau de compétence), une formation pratique de 120 heures, « tout dans les règles ! »
Le Bac à 57 ans !
Ménilles-drone (Air-DroneEmotion) est donc son nouveau challenge après avoir passé l’an dernier son Bac de technicien d’usinage, « en candidat libre, je suis toujours ouvert aux
études. Et j’ai eu le diplôme à 57 ans, j’en suis assez fier ! » Dans sa récente activité de télépilote drone, Pierre-Louis Launois doit maintenant se faire
connaître. « Nous sommes encore aux balbutiements dans ce domaine. Il y a un besoin de 20 000 pilotes en 2020, seulement 5 000 sont recensés pour l’instant. Un supercréneau à ma connaissance, il n’existe pas de centre de formation privé dans l’Eure, une première ! »
Ménilles-drone s’adresse aussi bien aux entreprises (suivi de chantiers, inspection d’ouvrages, relevés de dégâts après sinistres, expertise d’assurance…), qu’aux commerces, mairies et particuliers
(mariages, anniversaires et autres événements familiaux). Elle est garantie par une assurance responsabilité civile professionnelle spécifique drone, « il y a encore peu de compagnies d’assurances qui couvrent, c’est une branche à part », précise Pierre-Louis Launois. Tout est prévu car chaque vol fait l’objet « d’une demande d’autorisation à la Préfecture », la formation de télé-pilote sur drone en double commande ne s’improvise pas.