Énormissime !
Oui Évreux mérita d’ouvrir le score avant la pause, sur une arabesque des jumeaux Billardelle : coup-franc excentré du milieu défensif Quentin, et reprise de volée précise du latéral droit Alexis au second poteau
(1-0, 29e). Oui, l’EFC aurait sans doute pu doubler la mise, toujours lors du premier acte, sur quelques situations chaudes devant les cages visiteuses.
Mais ensuite, les 45 dernières minutes resteront comme le festival des immanquables, sauvetages invraisemblables de la défense locale sur sa ligne et parades du gardien Anthony Misséké. On ne va pas recenser la dizaine de ballons qui frôlèrent les poteaux ou furent repoussés en catastrophe. Mais peut-être au moins retenir cette triple tentative de la 61e minute à moins d’un mètre de la ligne de but, quand Mendès et l’ex-Ébroïcien Thiam, par ailleurs remuant à souhait, butèrent sur un mur noir avant d’expédier le cuir à ras de la lucarne.
Incroyable, donc, jusqu’à ce penalty obtenu au bout du temps additionnel et transformé par le capitaine picard Jules Desportes, fils de l’ancien Pacéen Thierry (1-1, 90e + 3). Pas de prolongation en Gambardella, il était donc l’heure de la séance de tirs au but, et là aussi d’un scénario « de ouf », que Ray Sepenith, sorti sur blessure à dix minutes de la fin, retournèrent de façon spectaculaire.
3- LE JEU ET LES JOUEURS, PAR BODMER
Une fois n’est pas coutume, nous avons demandé à Mathieu Bodmer de nous livrer son analyse individuelle de la partie. Spectateur attentif et régulier des équipes de jeunes de l’EFC 27, le joueur professionnel d’Amiens et membre du Conseil d’Administration d’Évreux, indiqua sans hésitation trois noms. « Je ne suis pas le seul, mais j’adore le numéro 6 d’Amiens (NDLR, GAOUSSOU TRAORÉ), qui vient régulièrement s’entraîner avec le groupe pro et possède d’énormes qualités techniques. »
Côté ébroïcien, deux joueurs ont tapé dans l’oeil de celui qui avoua sans détour que son coeur balançait forcément pour l’EFC. « Ce n’est pas mon style de joueur préféré, mais il faut admettre que l’avant-centre IKAUAR MENDÈS a réalisé un grand match » expliquait Bodmer à propos du « Tank » local, parfois décrié pour ses lacunes techniques, mais d’une combativité et une capacité de conservation très utiles.
L’autre élu du jour ? Le tout jeune YAHEKE INZOUDINE, numéro 10 aligné depuis peu par Le Grand. « Je ne le connaissais pas, mais il possède un excellent toucher de balle. »