Panenka, duel d’enfance et liesse collective
Mal embarquée avec l’échec initial de Will Laup face au portier amiénois, la série de tirs au but sembla devoir tourner au vinaigre avec la réussite des quatre premiers tireurs adverses.
Quand il prit le ballon pour frapper le cinquième tir, synonyme d’égalisation à 4-4 ou d’élimination, Matthieu Le Grand avait pourtant sa petite idée. « Après notre troisième tir, j’ai remarqué que le gardien plongeait partout comme un malade. J’ai alors décidé de tenter une Panenka (NDLR, pichenette lobée dans l’axe précédée d’une feinte de frappe) souriait après-coup le numéro 8 et fils de l’entraîneur.
Coup de bluff
Un coup de poker gagnant, qui allait être suivi de la parade décisive du gardien Anthony Misséké face à Jules Desportes, l’ancien Pacéen et capitaine amiénois auteur de l’égalisation sur penalty à la 93e moins de dix minutes plus tôt. « Avec Jules, on se connaît depuis tout petit. Je suis originaire de Mantes et je jouais à Vernon, et lui à Pacy. Je le connais par coeur et lui avais déjà arrêté un tir au but dans un tournoi en jeunes. » Rebelote une demi-décennie plus tard : Misséké réalisa une parade magistrale sur sa gauche et empêcha l’ASC de qualifier sur son cinquième tir.
Il restait à l’Ébroïcien Benjamin Gizardin à réussir sa tentative (5-4), puis au défenseur picard Bissafi Dotte à tirer au-dessus, et la liesse collective pouvait débuter. L’EFC 27 se retrouve en 8e de finale, dans la Cour des (très) Grands.