Iran : scepticisme après l'annonce de l'abolition de la police des moeurs
En Iran, l'annonce de l'abolition de la police des moeurs est accueillie avec scepticisme par beaucoup. Ce sont ces brigades chargées de faire respecter un strict code vestimentaire qui avaient arrêté Mahsa Amini, dont la mort en détention a déclenché une vague de contestation qui dure depuis deux mois et demi.
Pour les opposants au régime, les récentes annonces ne changeront rien au mouvement de colère. "Le slogan des manifestants ce n'est pas la dissolution de la police des moeurs", assène Nachmil Abdi, vendeuse dans une boutique de chaussures pour femmes au Kurdistan irakien, "certes, une des revendications c'est la fin du voile obligatoire. Mais la vraie demande, c'est l'élimination du régime", clame-telle.
Iran : la police des moeurs dissoute, un geste envers les manifestants En Iran, les manifestations continuent, la répression s'intensifie
"La vraie demande, c'est l'élimination du régime"
Néanmoins, le soutien aux lois islamiques et au régime reste important. Si la police des moeurs génère des dissensions, le hijab, pour certains, doit rester obligatoire.
"_La police des moeurs doit exister, mais elle devrait fonctionner conformément à l'éthique et à l'approche islamique._ Avec la violence et ce genre de choses, personne ne peut défendre son point de vue ou faire quelque chose de juste", estime cet Iranien.
Reste que la fin de la police des moeurs annoncée par le procureur général du pays, n’a toujours pas été confirmée par d’autres personnalités du pouvoir et les modalités de sa suppression n’ont pas été explicitées.