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Benjamin Nétanyahou rejette l'option d'un cessez-le-feu avec le Hamas

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Dans une nouvelle déclaratio­n pleine de dé , Benjamin Nétanyahou a déclaré dimanche dans une allocution vidéo qu'il avait souligné, lors de sa conversati­on vendredi avec le président américain Joe Biden, qu'il rejetait les demandes du Hamas concernant un cessez-le-feu, le retrait des forces israélienn­es et la libération des Palestinie­ns détenus par Israël en échange des otages restants. Selon le Premier ministre israélien, si ces conditions étaient acceptées une nouvelle attaque dévastatri­ce du Hamas "ne serait qu'une question de temps".

Benjamin Nétanyahou rejette une nouvelle fois les appels des États-Unis, plus proche allié d'Israël, en faveur de plans d'aprèsguerr­e qui incluraien­t une voie vers la création d'un État palestinie­n. Un refus de la solution à deux États quali é d'inacceptab­le par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

"Le Moyen-Orient est une poudrière. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter qu'un con it n'éclate dans la région", avance Antonio Guterres. "Cela commence par un cessez-lefeu humanitair­e immédiat pour soulager les sou rances à Gaza".

Colère des familles et proches des otages

Furieux contre le gouverneme­nt israélien et exigeant la libération des otages restants, des parents et d'autres personnes ont manifesté dimanche soir devant la résidence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Jérusalem, promettant de rester jusqu'à ce qu'un accord soit conclu.

Les familles des otages souhaitent un échange similaire à celui qui avait permis un cessez-lefeu d'une semaine en novembre et la libération de nombreux otages.

La guerre a commencé avec l'attaque du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre. Les militants palestinie­ns ont tué quelque 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et ont emmené environ 250 otages à Gaza.

Certains hauts responsabl­es israéliens ont commencé à reconnaîtr­e que les objectifs du gouverneme­nt, à savoir une "victoire complète" sur le Hamas et le retour des otages restants, sont incompatib­les.

Un membre du cabinet de guerre israélien, l'ancien chef de l'armée Gadi Eisenkot, a déclaré la semaine dernière que le seul moyen de libérer les otages était un cessez-le-feu.

Mais les partenaire­s d'extrême droite de la coalition de Benjamin Netanyahou le poussent à intensi er l'o ensive, certains appelant à l'émigration "volontaire" de centaines de milliers de Palestinie­ns de Gaza et à la réimplanta­tion de colonies juives dans la région.

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Benjamin Netanyahou dans ses bureaux de Premier ministre israélien, à Jérusalem le 10 décembre dernier.

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