Traité sur la haute mer : les Palaos et le Chili sont les premiers pays à ratifier l'accord visant à protéger les eaux internationales
Le Chili et les Palaos ont inauguré la rati cation d'un traité historique portant sur la protection de la haute mer.
Lundi, l'archipel de Micronésie est devenue la première nation à approuver o ciellement le traité des Nations Unies sur la haute mer, formellement adopté en juin dernier au siège onusien à New York.
Rebecca Hubbard, directrice de l'Alliance pour la haute mer, espère que les Palaos "inciteront d'autres pays à redoubler d'e orts pour rati er le traité sans délai a n qu'il puisse entrer en vigueur dès que possible".
De son côté, le Sénat chilien a également voté à l'unanimité, le 17 janvier, en faveur de la rati cation de cet accord de préservation historique.
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Estefanía González, directrice adjointe des campagnes de Greenpeace Andino - qui mène des opérations en Argentine, en Colombie et au Chili - a déclaré qu'il s'agissait d'une "réussite pour les milliers de Chiliens qui ont réclamé la protection des océans".
Une fois l'accord publié dans le journal o ciel du gouvernement, le Chili fera également partie des 60 pays qui devront rati er le traité d'ici à la conférence des Nations Unies pour les Océans qui se tiendra en 2025, à Nice (France), a n que les objectifs quant à leur protection ne soient pas oubliés.
"Tous les gouvernements ont convenu de protéger 30% des océans d'ici à 2030," explique Laura Meller, responsable de la campagne "Protégeons les océans" de Greenpeace.
"Pour atteindre cet objectif, le traité des Nations Unies sur la haute mer doit être rati é avant la conférence des Nations Unies pour les Océans de 2025," précise-t-elle.
Qu'est-ce que la haute mer et pourquoi faut-il la protéger ?
La haute mer est l'océan situé audelà des frontières maritimes des pays. Elle couvre la moitié de la planète, contribue à réguler notre climat et abrite une riche biodiversité. Malgré cela, un manque de gouvernance l'a rendue de plus en plus vulnérable à la surexploitation.
Bien que plus d'une douzaine d'organisations internationales réglementent les océans du monde, elles n'ont pas de contrôle sur les mers situées loin des côtes des pays.
Seul 1% environ de ces eaux est protégé et les menaces liées aux activités commerciales comme l'exploitation minière en haute mer, la surpêche et la pollution sont de plus en plus importantes.
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Le traité des Nations Unies sur la haute mer a été adopté l'an dernier, après quasiment vingt ans de négociations. Plus de 80 pays l'ont signé à ce jour, mais doivent le rati er pour être soumis à son application.
Ce traité deviendrait la première loi internationale à imposer la préservation et la gestion de la vie marine dans les zones situées au-delà des juridictions nationales. Les spécialistes des océans estiment qu'il permettrait de créer des zones marines protégées en haute mer et de réglementer les activités humaines potentiellement dangereuses dans les zones non réglementées.