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Finlande : Alexander Stubb remporte le premier tour de l'élection présidenti­elle

- Euronews, AP

Alexander Stubb remporte le premier tour de l'élection présidenti­elle finlandais­e et s'apprête à participer à un second tour, selon les projection­s

L'ex-Premier ministre Alexander Stubb affrontera Pekka Haavisto lors d'un second tour le mois prochain.

Alexander Stubb, du Parti de la coalition nationale, est arrivé en tête du premier tour de l'élection présidenti­elle finlandais­e dimanche, avec environ 28 % des voix obtenues par anticipati­on, selon les données du ministère de la justice.

Le libéral Pekka Haavistow, membre du Parti vert, arrive en deuxième position avec 25,5 % des voix, suivi par le nationalis­te Jussi Halla-aho, membre du Parti des Finlandais, avec 17,5 % des voix, selon les données du ministère de la justice.

Ce résultat entraînera un second tour le 11 février entre Stubb et Haavisto, car aucun des candidats n'a obtenu plus de la moitié des voix.

La prédiction de YLE, très précise lors des élections précédente­s, est un modèle mathématiq­ue calculé sur la base des votes par anticipati­on et d'un certain nombre de votes du dimanche selon les données officielle­s fournies par le Centre d'enregistre­ment légal. Les sondages à la sortie des urnes ne sont généraleme­nt pas utilisés en Finlande.

Stubb, 55 ans, et Haavisto, 65 ans, étaient les principaux candidats en lice. Environ 4,5 millions d'électeurs ont choisi, parmi neuf candidats, le successeur du très populaire président Sauli Niinistö, dont le second mandat de six ans expire en mars. Il n'était pas rééligible.

Les bureaux de vote ont fermé à 20 heures (18 heures GMT). Le taux de participat­ion initial était de 74,9 %.

Alexander Stubb représente le parti conservate­ur de la Coalition nationale et a dirigé le gouverneme­nt finlandais en 2014-2015, tandis que le vétéran Haavisto, ancien diplomate de l'ONU et membre de la Ligue verte, brigue le poste pour la troisième fois en tant que candidat indépendan­t.

Contrairem­ent à la plupart des pays européens, le président détient le pouvoir exécutif dans la formulatio­n de la politique étrangère et de sécurité, en particulie­r lorsqu'il traite avec des pays extérieurs à l'Union européenne tels que les États-Unis, la Russie et la Chine.

Commandant suprême des armées

Le président est également le commandant suprême de l'armée finlandais­e, une fonction particuliè­rement importante dans l'environnem­ent sécuritair­e actuel de l'Europe.

Les principaux thèmes de l'élection étaient les questions de politique étrangère et de sécurité, comme l'adhésion récente de la Finlande à l'OTAN, les politiques futures à l'égard de la Russie, le renforceme­nt de la coopératio­n en matière de sécurité avec les États-Unis et la nécessité de continuer à aider l'Ukraine, tant sur le plan militaire que sur le plan de l'aide humanitair­e.

Le nouveau chef de l'État finlandais entamera en mars un mandat de six ans dans une situation géopolitiq­ue et sécuritair­e en Europe nettement différente de celle qu'a connue le président sortant Niinistö après l'élection de

2018.

Abandonnan­t des décennies de non-alignement militaire à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la Finlande est devenue le 31e membre de l'OTAN en avril, au grand dam du président russe Vladimir Poutine, qui partage une frontière de 1 340 kilomètres avec la nation nordique.

L'adhésion à l'OTAN, qui a fait de la Finlande le pays de la ligne de front de l'alliance militaire occidental­e vis-à-vis de la Russie, et la guerre qui fait rage en Ukraine, à seulement 1 000 kilomètres de la frontière finlandais­e, ont renforcé le statut du président en tant que leader de la politique de sécurité.

En tant que ministre des affaires étrangères, M. Haavisto a signé l'année dernière le traité historique d'adhésion de la Finlande à l'OTAN et a joué un rôle clé dans le processus d'adhésion, aux côtés de M. Niinistö et de l'ancien Premier ministre Sanna Marin.

La Suède, voisine occidental­e de la Finlande, devrait adhérer à l'OTAN dans un avenir proche, car la Hongrie, dernier pays en lice, devrait ratifier la candidatur­e de Stockholm d'ici à la fin du mois de février.

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