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Les familles d'otages israéliens demandent l'aide de l'UE pour obtenir leur libération

- Mared Gwyn Jones

Des familles d’otages israéliens détenus à Gaza demandent l’aide de l’UE. En déplacemen­t mardi à Bruxelles, elles appellent les 27, l’Etat hébreu et la communauté internatio­nale à ne pas abandonner leurs proches et à continuer à user de leur influence diplomatiq­ue pour obtenir leur libération.

Cette demande intervient au lendemain de l’annonce par Israël du lancement de son offensive terrestre à Rafah si le Hamas ne libérait pas tous les otages restants avant le début du ramadan, le 10 mars.

"Notre gouverneme­nt et le monde entier n'ont pas fait assez parce qu'ils sont toujours là-bas", explique Nofar, dont le frère est retenu captif à Gaza depuis son enlèvement chez lui le 7 octobre.

"Je fais confiance à mon gouverneme­nt. Je pense qu'ils essaient de le faire, qu'ils essaient de les libérer, mais ce n'est pas suffisant et ils devraient faire plus. Ils devraient conclure un nouvel accord", ajoutet-elle.

L'ultimatum d'Israël a ravivé le sentiment d'urgence auprès des familles.

Haim Regev, ambassadeu­r d'Israël auprès de l'Union européenne, a précisé mardi à la presse que "toutes les options sont sur la table". Il ajoute qu'Israël était prêt à accepter une pause humanitair­e si tous les otages étaient libérés sans condition.

"Si nous constatons demain matin que le Hamas et le Djihad islamique sont prêts à libérer des otages, nous ferons une pause".

Mais les partenaire­s occidentau­x exhortent Israël à ne pas mener l'offensive de Rafah. 26 des 27 membres de l’UE jugent que cette initiative "aggraverai­t une situation déjà catastroph­ique" dans la bande de Gaza assiégée, et où la guerre entre Israël et le Hamas fait rage depuis maintenant plus de quatre mois.

Afin de pousser Israël à faire preuve de retenue, les États-Unis ont présenté une résolution au Conseil de sécurité des Nations unies qui appelle à un "cessezlefe­u temporaire" et qui doit dissuader Israël d'avancer sur Rafah.

C'est la première fois que Washington, allié majeur de l'Etat hébreu, soutient un cessez-le-feu dans l’enclave palestinie­nne.

Le projet américain est en fait une contre-propositio­n à une résolution proposée par l'Algérie qui réclame un "cessez-le-feu humanitair­e immédiat", une propositio­n à laquelle Washington a opposé son veto par crainte qu'elle ne compromett­e la poursuite des négociatio­ns en vue de la libération des otages.

Les États-Unis, ainsi que l'Égypte, Israël et le Qatar, mènent des pourparler­s en vue d'obtenir une pause dans les hostilités en échange de la libération de tous les otages, mais les discussion­s sont dans l'impasse. La seule trêve dans les combats, une pause de six jours en novembre, avait permis de libérer 105 otages.

Environ 130 des 253 personnes enlevées lors de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre n'ont pas été retrouvées. L’Etat hébreu estime qu'environ un quart de ces 130 personnes ont été tuées.

Le coordinate­ur israélien des otages, Gal Hirsch, affirme que la plupart des personnes enlevées sont détenues à Rafah, où plus d'un million de Palestinie­ns ont également cherché refuge, loin des combats.

Israël affirme que le Hamas continue d'utiliser les otages et la population civile de Gaza comme bouclier humain.

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Des familles d'otages israéliens manifesten­t près du Tribunal pénal internatio­nal à La Haye, Pays-Bas, mercredi 14 février 2024.

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