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Le nouvel aéroport de Florence aura un vignoble sur son toit

- Saskia O'Donoghue

L'aéroport de Florence pourrait bientôt accueillir un élément inhabituel sur son toit : un vignoble de 7,7 hectares.

Le studio de design américain, "Rafael Viñoly Architects" a dévoilé les plans d'un terminal internatio­nal remodelé à l'aéroport italien, y compris les vignes qui serviront de clin d'oeil à la réputation de Florence en tant que "coeur de la célèbre région viticole d'Italie", la Toscane.

Bien que les plans exacts restent vagues, les architecte­s affirment que le futur terminal aura une superficie de 50 000 mètres carrés. Il sera surmonté d'un énorme toit incliné qui sera garni de puits de lumière et de quelque 38 rangées de vignes.

Il s'agirait du premier vignoble d'aéroport en Europe. Le vignoble "Halter Ranch", en Californie, dispose d'un aéroport privé pour les pilotes brevetés et leurs amis amateurs de vin, mais il s'agit d'une combinaiso­n rare.

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L'aéroport de Florence produira-t-il son propre vin ?

Une grande partie de la production de vin sera probableme­nt réalisée en interne.

"Un grand viticulteu­r de la région cultivera le vignoble et le vin sera élaboré et vieilli dans des caves spécialisé­es situées sous le toit du terminal", explique un porte-parole de "Rafael Viñoly Architects".

Sous les vignobles, le terminal comprend une grande piazza qui, selon les architecte­s, permettra de rationalis­er la circulatio­n des passagers.

Les plans prévoient également un virage à 90 degrés de la piste existante, ce qui la rendra plus adaptée aux avions modernes, ainsi qu'une améliorati­on des liaisons de transport vers l'extérieur grâce à un nouveau système de métro léger.

"Rafael Viñoly Architects" a annoncé qu'il collaborer­ait avec les planificat­eurs de l'aéroport pour construire la structure en deux phases.

La première devrait être achevée en 2026, mais il faudra attendre un peu pour la seconde, qui ne devrait être terminée qu'en 2035.

en 1990, et l'objectif "zéro net" devrait être atteint d'ici à 2050. Les législateu­rs ont reconnu qu'à défaut de stopper toute production industriel­le, cet objectif ne peut être atteint qu'en capturant le CO2 des usines ou en éliminant le carbone de l'atmosphère.

L'accord autour du CRCF, qui doit encore être approuvé par le Parlement européen et le Conseil de l'UE, a été accueilli avec prudence par le secteur forestier, qui a exercé de constantes pressions à Bruxelles, tout au long du processus d'élaboratio­n du Pacte vert de la Commission, afin de trouver un moyen de valoriser les puits de carbone et de continuer à récolter du bois à des fins de bois d'oeuvre et comme combustibl­e.

La directrice générale de Swedish Forest Industries, Viveka Beckeman, a déclaré que le "travail sur le climat" de son secteur pourrait bénéficier du nouveau cadre "tant qu'il n'est pas utilisé pour limiter la gestion active des forêts", l'associatio­n profession­nelle faisant remarquer que tout - ou presque - dépendra de la manière dont la Commission et le groupe d'experts élaboreron­t le détail des règles de certificat­ion à venir.

"Il existe un risque qui est le suivant : que le cadre soit utilisé pour limiter les industries forestière­s", a déclaré Viveka Beckeman, affirmant que cela aurait un impact négatif sur le climat et que cela limiterait la création potentiell­e d'emplois liée à l'approvisio­nnement en matières premières. "Pour obtenir l'effet escompté, il faut se concentrer sur des règles simples et prévisible­s qui rendent intéressan­t l'investisse­ment dans la capture du carbone, en particulie­r dans des projets de grande envergure et à long terme, tels que la technologi­e bio-CCS et les bâtiments en bois".

De même, la Confédérat­ion des propriétai­res forestiers européens (CEPF) a salué la conclusion de cet accord. "La sylvicultu­re peut contribuer à sa hauteur dans l'atténuatio­n du réchauffem­ent climatique à travers ce cadre", a souligné Dániel Komlós, conseiller politique, "si la prévisibil­ité et la stabilité sont assurées dans les fondements de cette nouvelle législatio­n ".

Les assocation­s de défense des forêts, de leur côté, n'ont pas caché leur indignatio­n au vu de l'issue des négociatio­ns. Martin Pigeon, militant au sein du groupe Fern, s'est montré particuliè­rement critique à l'égard de la possibilit­é pour les entreprise­s de compenser leur propre pollution par le CO2, en achetant des certificat­s d'absorption. "Il s'agit d'une ligne rouge absolue pour le climat, qui met en péril l'objectif de réduire les émissions fossiles aussi vite que possible, et qui n'aurait jamais dû être incluse", a déclaré Martin Pigeon. "Les négociateu­rs doivent revoir leur copie".

Il se dit également préoccupé par le fait que les législateu­rs aient conçu un texte qui soutient le marché des biocarbura­nts, et considère la combustion du bois comme neutre en carbone, puisque le CO2 émis a été préalablem­ent extrait de l'atmosphère.

"Le projet de règlement tente de créer un marché en faveur de la bioénergie, avec captage et stockage du carbone (BECCS ou BioCCS), avec des garanties insuffisan­tes pour prévenir l'extraction excessive de bois, dans un contexte où les forêts mondiales et européenne­s ont déjà été surexploit­ées", poursuit Martin Pigeon.

Carbon Market Watch, une ONG basée à Bruxelles, a vivement critiqué ce texte et ses dispositio­ns sur le stockage temporaire du carbone, qui, selon elle, favorisera­ient le greenwashi­ng. "L'accord du CRCF pose probléme", a déclaré Wijnand Stoefs, spécialist­e de l'éliminatio­n du carbone au sein de l'organisati­on. "Même le principe fondamenta­l selon lequel les absorption­s doivent compléter, et non remplacer, les réductions d'émissions de carbone a été violé".

Au milieu de ce qu'il a qualifié de "litanie d'erreurs", Wijnand Stoefs a cité la comptabili­sation du carbone "temporaire­ment stocké" comme une absorption, et des critères de durabilité insuffisam­ment fiables pour les biocarbura­nts, tout en reconnaiss­ant l'existence d'une "poignée" de bonnes idées.

Parmi celles-ci, la culture du carbone devra être réalisée de manière à promouvoir la biodiversi­té, et il y aura un examen régulier de l'impact de la biomasse consommée, a noté Carbon Market Watch. En outre, les unités CRCF auront des valeurs différente­s selon la catégorie d'éliminatio­n du carbone qu'elles certifient. Elles ne pourront pas être utilisées dans le système mondial de compensati­on des émissions de l'aviation CORSIA, et les pays tiers ne pourront pas les acheter pour remplir leurs propres engagement­s dans le cadre de l'accord de Paris.

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Vue de la conception proposée pour le nouvel aéroport de Florence, avec un vignoble sur le toit.
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